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Conakry : Le maire de Lambanyi confirme le bail de 60 ans du marché de Cosa

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Le président de la délégation spéciale de Lambanyi, Fafa M’bira Mané, a confirmé mardi l’existence d’un bail de 60 ans pour le marché de Cosa Bantounka 1, un contrat signé par l’ancienne administration municipale et à l’origine d’une contestation des commerçants.

Face aux protestations des occupants du marché, M. Mané a justifié cette décision par le faible niveau des recettes municipales avant la conclusion du bail.

« Au lieu des 33 millions de francs guinéens attendus chaque mois, la mairie ne percevait qu’environ 7 millions », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue au siège de la nouvelle commune de Lambanyi.

Selon lui, ce modèle de gestion a déjà été appliqué à d’autres marchés pour pallier les difficultés financières des collectivités locales.

« L’État met à disposition la terre, mais lorsque les occupants refusent de payer la commune, il faut chercher une autre solution », a-t-il expliqué.

Avec ce nouveau bail, la mairie espère porter ses recettes mensuelles à 70 millions de francs guinéens, voire 85 millions après un avenant en discussion.

En contrepartie, l’investisseur s’engage à moderniser le marché, avec un budget estimé à 65 milliards de francs guinéens.

« Il a déjà réalisé des projets similaires à la Cimenterie et à Matam », a précisé M. Mané.

Le maire de Lambanyi a par ailleurs dénoncé une tentative de monnayage du silence de certains contestataires.

 « Ils ont demandé au preneur de leur verser 35 millions de francs guinéens par boutique en échange de leur soutien. Maintenant qu’ils n’ont pas obtenu gain de cause, ils se retournent contre nous », a-t-il accusé.

Concernant la durée du bail, M. Mané a reconnu que 60 ans constituaient une période excessive.

« Normalement, un maire élu pour cinq ans peut signer un bail allant jusqu’à 10 ou 15 ans maximum, mais pas au-delà. Malheureusement, nous avons hérité de cet engagement », a-t-il expliqué.

Face à la persistance des tensions, il n’exclut pas une action en justice.

« Si la situation perdure, nous saisirons le tribunal de première instance de Dixinn pour une issue définitive », a-t-il conclu.

Kadiatou N’Diaye

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