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Kankan : le procureur dément la mort de l’assassin d’Adama Konaté

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Contrairement aux rumeurs qui ont enflammé les réseaux sociaux, Bangaly Traoré, accusé du meurtre d’Adama Konaté, est bel et bien en vie.
C’est ce qu’a affirmé le procureur du tribunal de première instance de Kankan, Marwane Baldé, ce lundi, mettant un terme aux spéculations qui alimentaient la tension dans la ville.

Face aux médias locaux, le magistrat a condamné la prolifération des images et vidéos du crime sur Internet, dénonçant un phénomène qui, au-delà de heurter la famille de la victime, ravive la douleur et suscite l’émoi des défenseurs des droits des femmes.
Il a rappelé que ces publications constituent une violation flagrante des lois en vigueur, notamment les articles 31 et 32 de la loi sur la cybersécurité, et a annoncé que des poursuites seraient engagées contre les responsables de cette diffusion.

Le parquet soupçonne par ailleurs des fuites en provenance des services judiciaires et sécuritaires impliqués dans la procédure.
« Il existe des indices laissant penser que des informations ont été divulguées par certains acteurs de la chaîne pénale, qu’il s’agisse des forces de l’ordre ou du personnel médical ayant eu accès au dossier. Une enquête sera menée pour identifier et sanctionner les auteurs de cette atteinte à l’intégrité de l’instruction », a déclaré Marwane Baldé.

Le procureur a également pointé du doigt le rôle controversé de certains agents de la police et de la gendarmerie lors du drame. Leur inertie pourrait être assimilée à une non-assistance à personne en danger, une faute grave qui remet en question leur mission de protection des citoyens.

S’agissant du dossier judiciaire, le parquet a réaffirmé son intention de mener le procès de Bangaly Traoré dans les plus brefs délais et avec la plus grande fermeté.
« Il s’agira d’un procès public, où la loi s’appliquera dans toute sa rigueur », a assuré le procureur, réitérant son engagement pour une justice transparente et équitable.

Au moment où l’affaire continue de susciter de vives réactions à Kankan et au-delà, cette mise au point vise à rétablir la vérité et à apaiser une population en quête de justice. Mais elle pose aussi, en filigrane, la question de la responsabilité des acteurs institutionnels dans la gestion de ce type de crise, un défi majeur pour le système judiciaire guinéen.

 

Kémo Sangaré depuis Kankan

 

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