La préfecture de Siguiri est une nouvelle fois secouée par un drame. Moussa Bérété, un orpailleur de 40 ans, a été tué vendredi 21 mars à Fanafanakô, district de la sous-préfecture de Doko, situé à 55 km du centre-ville de Siguiri. Son équipement de détection d’or a été emporté par les assaillants.
Selon une source locle contactée par Conakry Infos, la victime s’était rendue en brousse après la prière du vendredi pour prospecter de l’or. Pris pour cible par des hommes armés embusqués, il a été mortellement atteint par balles avant que ses compagnons ne puissent le secourir.
Cet homicide s’inscrit dans un contexte de recrudescence des attaques à main armée dans la région. En l’espace de trois mois, cinq agressions violentes ont été signalées, occasionnant plusieurs blessés graves et, désormais, une victime mortelle. Une situation qui suscite l’inquiétude des habitants et des acteurs du secteur aurifère.
Face à cette montée de l’insécurité, les autorités locales, sous l’impulsion du préfet, le colonel Douramoudou Keïta, ont renforcé les dispositifs de sécurisation.
Des patrouilles régulières sont organisées pour contrer les groupes armés qui exploitent l’isolement des sites aurifères. Des actions de sensibilisation ont également été menées pour inciter les orpailleurs à signaler toute présence suspecte et à se déplacer en groupe.
Malgré ces efforts, la population reste sur le qui-vive. « Nous saluons les mesures prises par le préfet, mais nous avons besoin de plus de forces de sécurité sur le terrain. La peur gagne du terrain, et nous ne savons pas qui sera la prochaine victime », confie un notable de Doko.
Le corps de Moussa Bérété a été inhumé dans son village natal, laissant une famille endeuillée et une communauté révoltée.
Pendant ce temps, les enquêtes se poursuivent pour identifier et interpeller les auteurs de cet acte odieux, alors que l’insécurité continue de peser sur la région.
Mohamed Sylla