Le parquet spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a apporté, vendredi, des précisions sur les charges retenues contre l’ancien ministre de la Santé, Mamadou Péthé Diallo.
Au cours d’une conférence de presse, l’un des substituts du procureur spécial a fait le point sur l’état d’avancement du dossier, actuellement devant la chambre de l’instruction.
Selon les autorités judiciaires, Mamadou Péthé Diallo est poursuivi pour ‘’détournement de deniers publics, corruption, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux’’.
L’affaire porte sur un montant de 20 millions de dollars US destinés à l’achat de vaccins, ainsi que sur 188,86 milliards de francs guinéens correspondant au budget alloué au ministère de la Santé sous son mandat.
Des sommes qui suscitent de nombreuses interrogations sur la gestion des ressources publiques dans un secteur aussi crucial.
Le ministère public et l’État guinéen, représenté par l’agent judiciaire de l’État, sont les parties plaignantes dans ce dossier. L’instruction suit son cours et pourrait déboucher sur un procès, alors que la CRIEF intensifie ses actions contre les détournements présumés de fonds publics.
Pour rappel, Mamadou Péthé Diallo a été révoqué de ses fonctions par le président de la transition le 21 novembre 2023. Un limogeage qui, avec le recul, semble avoir marqué le début des poursuites engagées contre lui.
Alors que la justice tente d’établir les responsabilités, cette affaire illustre une fois de plus la volonté affichée des autorités de lutter contre la corruption.
Ce dossier aboutira-t-il à des condamnations effectives ou rejoindra-t-il la liste des nombreuses affaires politico-judiciaires en suspens ? Attendons de voir.
Mohamed Sylla