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Violences à N’Zérékoré : La diaspora forestière accuse le gouvernement

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Des violences ont éclaté le jour du double scrutin et les jours qui ont suivi dans la ville de N’Zérékoré faisant plusieurs morts et des blessés.

Des actes qui ont suscité une vague d’indignation chez le Conseil supérieur de la diaspora forestière (CSDF) qui, au cours d’un point de presse, a pointé un doigt accusateur sur le gouvernement guinéen.

La CSDF a soutenu ses accusations en cinq points cités ci-dessous :

1- La présence de Monsieur Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel, qui est arrivé à N’zérékoré, quelques jours tout juste avant les conflits. Pour rappel, depuis quelques mois, une vidéo dans laquelle Damaro harangue une foule hystérique de Koniankés circule sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo incendiaire, il incite tacitement le peuple du Konia à aller en guerre contre d’autres Guinéens, particulièrement ceux de la région forestière.

2- La présence des chasseurs traditionnels armés, communément appelés <<Donzo>>, venus de la haute Guinée suscite bien d’interrogations. Sur la base des photos authentiques qui circulent sur les réseaux sociaux, il est établi que les Donzos avaient été les gardiens des bureaux de vote, en appui aux forces de sécurité nationale. Aussi, dans la période post-electorale, ces Donzos quadrillent continuellement la ville de N’zérékoré en compagnie des militaires coiffés de bérets rouges.

3- De sources crédibles rapportent qu’au moins une centaine de « bérets rouges » auraient quitté le camp de Kindia pour la ville de N’Zérékoré.

4- La non intervention des forces de sécurité et de défense pour juguler les affrontements meurtriers entre les belligérants. On est porté à croire que n’eut-été l’attitude de passivité incompréhensible de ces forces, le nombre de morts n’allait pas atteindre cette proportion.

5- Le mutisme incompréhensible du président Alpha Condé depuis l’amorce des hostilités, qui remontent au 22 mars courant.

Face à cette situation, la CSDF a demandé au président Alpha Condé de veiller à la sécurité des citoyens de N’Zérékoré, sans considération ethno-régionale ou confessionnelle.

Le CSDF a également demandé à Alpha Condé de retirer ou faire retirer les donzos et les éléments des forces de défense de la ville de N’Zérékoré et des villages environnants. Car poursuit-il, ces premiers devraient retourner en Haute Guinée et les seconds devraient retourner dans leurs casernes d’origine.

Par la voix de Dr Antoine Akoï Sovogui, le CSDF exige la libération des jeunes injustement arrêtés. Il a aussi demandé aux autorités compétentes de mener une enquête sérieuse afin de rechercher les auteurs et commanditaires de ces exactions pour leur infliger des sanctions à la hauteur de leur forfaiture.

Siradio Kaalan Diallo

Tel : 622 56 62 43

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