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Urgent: Les syndicalistes annoncent une grève générale et illimitée à partir du lundi 15 février

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Mamady Mansaré, Porte-parole des syndicalistes.
Mamady Mansaré, Porte-parole des syndicalistes.

[dropcap]L[/dropcap]’inter-centrale syndicale CNTG-USTG a décidé, à travers un préavis de grève en date du 1er février, de déclencher, à partir du lundi 15 février prochain, une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national et dans les secteurs économiques, a constaté un journaliste de Conakryinfos.

Cette décision des syndicalistes est la conséquence de l’échec des négociations avec le gouvernement au cours d’une réunion tenue au ministère de la Fonction publique.

Selon le porte-parole des syndicalistes, Mamady Mansaré, une fois la grève déclenchée, elle ne sera interrompue qu’après la satisfaction des points inscrits dans la plateforme de revendications.

« Si nous allons en grève, l’inter-centrale syndicale ne suspendra sa grève que si l’application stricte et rigoureuse de l’ensemble des points inscrits dans l’accord 2015 est rigoureusement respectée, notamment, la vente du litre de carburant (essence, gasoil, pétrole lampant est revu en baisse à 5000 GNF; l’application immédiate de la nouvelle grille salariale âprement discutée en commission tripartite constituée par le gouvernement et approuvée par toute les parties, la revalorisation substantielle de la passation de retraite; la suppression des barrages non conventionnels et la prise de disposition pour l’arrêt systématique et immédiat de nombreuses tracasseries policières qui perturbent le transport et traumatisent aujourd’hui les transporteurs; la révision des conventions collectives caduques BTP, hôtellerie, tourisme, mines et carrières, transports et l’élaboration des conventions pour la presse privée, la santé privée, la communication, les société de prestations, etc. », a-t-il déclaré.

Les syndicalistes ont également insisté sur le renforcement de la sécurité à Conakry et sur l’ensemble des axes routiers pour préserver les citoyens et leurs biens. A cela s’ajoute la subvention des centrales syndicales.

Suite à ce préavis de grève qui a été présenté aujourd’hui au gouvernement, l’inter-centrale CNTG-USTG dit compter sur la compréhension et la solidarité de toutes les organisations syndicales nationales et internationales, ainsi que les structures verticales et horizontales des deux centrales à Conakry et à l’intérieur du pays.

De son côté, au sortir des négociations, le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Emploi, Damantang Albert Camara s’est dit surpris de cette décision de dernière minute des centrales syndicales

« Nous avons été un peu surpris de constater au milieu de ces négociations l’exhibition d’un avis de grève des centrales syndicales, alors que la situation était à la phase des explications et des plaidoyers », a-t-il déclaré.

malgré cette menace des syndicalistes, M. Camara espère que le gouvernement et les syndicalistes trouveront un accord d’ici à la date indiquée pour le début de la grève.

« Nous pensions que la trêve allait être observée jusqu’à ce qu’on tombe d’accord sur quelque chose. Mais, qu’à cela ne tienne, c’est un avis de grève qui court jusqu’au 15 février 2016. Donc, ça nous donne le temps de continuer à   négocier et de s’entendre sur quelque chose », a ajouté Damantang Camara, le porte-parole du gouvernement guinéen.

Par la même occasion, M. Camara a invité l’ensemble des travailleurs des secteurs publics, mixtes et privés de Conakry et des préfectures environnantes à une réunion extraordinaire le jeudi 04 février, à 11 heures à la Bourse du Travail.

Mohamed Sylla

Conakryinfos.com

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