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Un Boeing 737 d’Ethiopian Airlines s’écrase faisant 157 morts

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Un Boeing 737 d’Ethiopian Airlines qui effectuait la liaison Addis Abeba-Nairobi s’est écrasé dimanche peu après le décollage et les 157 personnes qui se trouvaient à bord ont péri dans l’accident.

Le Parlement éthiopien a décrété pour lundi une journée de deuil national au moment où affluaient les messages de condoléances et où des familles en pleurs étaient rassemblées à l’aéroport de Nairobi.

Quelque 35 nationalités, dont 18 Canadiens, étaient représentées parmi les passagers et équipage à bord du vol ET 302, qui s’est écrasé à environ 60 km au sud-est d’Addis Abeba, près de Bishoftu.

Les détails concernant l’identité des passagers commençaient à émerger: un député slovaque, Anton Hrnko a ainsi perdu sa famille : «C’est avec une infinie tristesse que j’annonce que ma chère épouse, Blanka, mon fils Martin et ma fille Michala ont péri dans la tragédie aérienne à Addis Abeba ce matin».

Parmi les huit Chinois décédés figurent des touristes, des employés de sociétés et un membre du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), dont le siège est à Nairobi.

Cet accident s’est produit à la veille de l’ouverture à Nairobi de la conférence annuelle du Pnue.

Une douzaine de personnes employées par l’ONU ont péri dans le crash, a indiqué une source onusienne.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa «tristesse profonde» après la perte de vies humaines.

Morceaux de carlingue

En s’écrasant, l’avion a creusé un impressionnant cratère, labourant la terre sur des dizaines de mètres de longueur. L’avion s’est désintégré à l’impact: on ne distinguait plus la forme de l’appareil mais seulement des morceaux de carlingue éparpillés.

Le PDG d’Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam, qui a évoqué un «jour très triste et tragique», s’est rendu sur place;

Sur place, une équipe de l’AFP a constaté la présence d’une équipe d’enquête de l’Agence éthiopienne de l’aviation civile. Des équipes de sauveteurs étaient affairées à récupérer les corps.Selon un témoin, Tegegn Dechasa, «l’avion était déjà en feu lorsqu’il s’est écrasé au sol».

«L’avion était déjà en flammes à l’arrière juste avant le crash».

Faire demi-tour

Le vol ET 302 avait décollé à 8 h 38 (heure locale) d’Addis Abeba et il a disparu des radars six minutes plus tard.

L’appareil était piloté par le capitaine Yared Getachew (8000 heures de vol à son actif) et il avait fait l’objet d’une maintenance le 4 février.

Selon le PDG d’Ethiopian Airlines, le pilote a fait part de problèmes peu après le décollage et il a demandé à rentrer à Addis : «Le pilote a mentionné qu’il avait des difficultés et qu’il voulait rentrer» et «il a eu l’autorisation» de faire demi-tour et de repartir vers Addis Abeba.

Les enquêteurs éthiopiens et américains mèneront l’enquête de concert.

L’organisme américain chargé de la sécurité dans les transports (NTSB) a annoncé l’envoi d’une équipe d’inspecteurs chargés d’apporter leur aide dans l’enquête.

À Nairobi, les familles et proches des passagers ont été regroupés dans un hôtel situé dans l’enceinte de l’aéroport international de Nairobi.

Les victimes du crash étaient de 35 nationalités différentes, selon des chiffres provisoires de la compagnie. Celle-ci a notamment dénombré 32 Kényans, 18 Canadiens, 9 Ethiopiens, 8 Italiens, 8 Chinois, 8 Américains, 7 Français, 7 Britanniques, 6 Egyptiens, 5 Allemands et 4 Indiens. Un passager voyageait avec un passeport onusien.

Le gouvernement français a fait état pour sa part de la mort de huit Français et le parquet de Paris a ouvert une enquête.

« J’adresse mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes du vol d’Ethiopian Airlines, dont plusieurs étaient françaises», a tweeté le président français Emmanuel Macron.

«Terribles nouvelles», a déploré le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, après le crash qui a tué 18 de ses compatriotes. La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a indiqué que «des agents consulaires canadiens avaient été immédiatement dépêchés à l’aéroport d’Addis Abeba (…) pour vérifier les faits» et s’assurer de pouvoir «fournir le soutien le plus efficace possible aux familles canadiennes en cette période difficile».

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a présenté «ses profondes condoléances aux familles de ceux qui ont perdu leurs proches bien-aimés sur le vol régulier d’un Boeing 737 d’Ethiopian Airlines à destination de Nairobi, au Kenya, ce matin».

Le président Kenya Uhuru Kenyatta a adressé «ses prières (…) à toutes les familles et aux proches de ceux qui étaient à bord».

La compagnie Boeing s’est déclarée “profondément attristée d’apprendre la disparition des passagers.

Appareil récent

La compagnie Ethiopian Airlines, détenue à 100% par l’État éthiopien, a connu une très forte expansion ces dernières années. Sa flotte compte plus de 100 appareils, ce qui en fait la plus importante en Afrique.

Courant 2018, une étude du cabinet spécialisé ForwardKeys indiquait qu’Addis Abeba avait dépassé Dubaï en tant que premier aéroport de transit pour les passagers arrivant en Afrique sub-saharienne.

Le Boeing 737-800 MAX qui s’est écrasé était un appareil récent livré courant 2018 à la compagnie.

Un avion de ce type, appartenant à la compagnie indonésienne Lion Air, s’était abîmé au large de l’Indonésie le 29 octobre 2018, faisant 189 morts. Une des boîtes noires avait pointé des problèmes d’indicateur de vitesse, un coup dur pour cet avion, version modernisée du best-seller 737.

Le dernier accident grave d’un avion de ligne d’Ethiopian Airlines est celui d’un Boeing 737-800 qui avait explosé après avoir décollé du Liban en 2010. Les 83 passagers et les sept membres de l’équipage avaient été tués.

Source: AFP

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