[dropcap]U[/dropcap]n responsable médical du centre de traitement contre l’Ebola à Kenema (est de la Sierra Leone), une des régions les plus affectées, a subi un test qui s’est avéré positif au virus, a déclaré à la presse Yahya Tunis, porte-parole du ministère.
Le Dr Omar Khan a été admis dans un centre de traitement anti-Ebola géré par Médecins sans frontières (MSF) situé dans une autre ville de l’est de la Sierra Leone, Kailahun.
Cela «a choqué le ministère, car nous ne nous attendions pas à cela», a affirmé le porte-parole qui a également annoncé la mort lundi de trois infirmières du centre de traitement de Kenema.
Selon M. Tunis, ces infirmières étaient très expérimentées dans la lutte contre les maladies infectieuses depuis 15 ans et «avaient récemment sauvé plus de cent personnes déclarées positives à Ebola».
Il a précisé que les autres infirmières du centre réclamaient désormais qu’il soit déplacé de l’hôpital public où il a été installé vers un autre endroit.
Face à la gravité de la situation en Sierra Leone, des membres de la société civile et des médias ont exhorté le président Ernest Koroma à ne pas se rendre à Washington assister les 5 et 6 août à un sommet États-Unis-Afrique.
Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé publiés mercredi, 422 cas d’Ebola ont été recensés en Sierra Leone, dont 143 mortels. 108 patients ont survécu.
Depuis l’apparition d’une épidémie de fièvre hémorragique en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia au début de l’année, plus de 800 personnes ont trouvé la mort dans ces trois pays voisins, essentiellement victimes du virus Ebola.
Ce virus, qui provoque des fièvres hémorragiques, tire son nom d’une rivière du nord de l’actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre), où il a été repéré pour la première fois en 1976. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l’homme.
AFP