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Sanctions de la CAF : Un célèbre journaliste demande à la Fédération de dire la vérité aux Guinéens

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Les sanctions sportives et économiques infligées par le jury disciplinaire de la CAF à la Guinée pour fraudes sur l’âge de deux joueurs du Syli cadets lors de sa participation à la CAN U17 en Tanzanie, continuent de défrayer la chronique en Guinée.

Selon la CAF, sa décision s’explique par la sélection de deux joueurs guinéens, Aboubacar Conté et Ahmed Tidiane Keita qui n’étaient pas éligibles pour participer à la CAN U17 2019.

Parmi les sanctions infligées par la CAF à la Guinée, nous avons entre autres : le bannissement de la Guinée des deux prochaines éditions de la CAN U17 de la CAF, l’exclusion de la Guinée de la Coupe du Monde de la FIFA U17 2019 et son remplacement par le Sénégal et le paiement d’une amende de 100.000 dollars US à la CAF.

Interrogé jeudi dans l’émission ‘’Œil du Lynx’’ pour faire un commentaire sur la montée en Ligue 1 de Loubha FC de Télémelé, d’où il est originaire, le journaliste sportif, Amadou Diouldé Diallo a également été obligé par les animateurs de parler des sanctions de la CAF contre la Guinée.

Sur cette question, le journaliste a ressorti la responsabilité de la Fédération guinéenne de football dans la falsification des passeports des deux joueurs concernés.

Il a, en outre, demandé à la Feguifoot de dire la vérité au peuple en acceptant d’assumer les accusations de fraudes formulées par le Sénégal lors de la participation du Syli national à la CAN U17  2019 en Tanzanie.

« Je pense qu’il faut avoir le courage d’assumer en se posant un certain nombre de questions. Oui ou non la Guinée a falsifié les passeports de deux de ses deux joueurs ? Oui ! 2001 pour acte de naissance pour prendre part au tournoi minime au Japon. 2002 pour prendre part aux phases finales de la CAN 2019 en Tanzanie. Donc, il y a fraude, il faut qu’on ait le courage de le reconnaitre. », a-t-il déclaré.

Selon le journaliste sportif, les faits de fraudes de la Feguifoot ont été constatés après que le Japon ait fourni des preuves ‘’irréfutables’’ au Sénégal qui les a transmises à la CAF.

« Il ne faut pas qu’on fasse de la fuite en avant et de la mythomanie. Les faits ont été constatés. Nous avons falsifié les passeports de deux de nos joueurs. Sinon, un passeport a une validité de 5 ans. Pourquoi, un passeport qui a été émis en 2017 doit être écrasé pour qu’on fasse un autre en 2019 si ce n’est pas de la fraude ? Moi, je crois qu’on est en train de faire de la fuite en avant. On avait bien averti la Feguifoot que si les Japonais arrivaient à fournir des preuves en donnant des informations sur des documents de voyage que la CAF allait réexaminer la plainte du Sénégal. C’est ce que la CAF a eu à faire en saisissant son jury disciplinaire qui a pris des décisions et à inviter le comité d’organisation à faire appliquer les sanctions. On attendait la réunion du comité exécutif avant le coup d’envoi ; et le Sénégal a saisi le TAS depuis la Tanzanie par rapport à cette situation (…) », a expliqué Amadou Diouldé Diallo.

La Guinée coupable de son absence devant le jury disciplinaire ?

« Je me pose la question de savoir pourquoi la Fédération guinéenne de football, au lieu de répondre à l’invitation qui lui a été faite d’aller se défendre devant le jury disciplinaire a brillé par son absence ? Et elle va saisir le TAS après que le Sénégal l’ait déjà saisi le premier. Maintenant le problème est au niveau du TAS qui doit trancher. Mais en attendant, il ne faut pas qu’on fasse de la fuite en avant. Il y a eu vol, il y a eu falsification de la part de la Fédération guinéenne de football. Il faudrait qu’elle assume cela », a-t-il soutenu.

Augustin Senghor a-t-il influencé le jury disciplinaire de la CAF ?

« Non, le président de la Fédération guinéenne de football, Augustin Senghor n’est pas membre de la CAF. Il est plutôt vice-président de la commission juridique de la CAF ; c’est différent. Le jury disciplinaire est d’un côté, la commission juridique est de l’autre. En aucune manière, il ne peut influencer. La CAF avait déjà débouté le Sénégal en Tanzanie, parce qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes. Ça c’est une réalité. Maintenant, les preuves sont là. Sinon, Augustin Senghor n’a aucun pouvoir d’influencer le jury disciplinaire parce qu’il n’y siège pas. Il ne faudrait pas qu’on prenne à comme un argument. La Fédération doit plutôt assumer, insiste Diouldé Diallo.

Antonio Souaré, « un mythomane refusant souvent d’assumer ses erreurs »

Pour conclure son commentaire sur les sanctions infligées par la CAF à la Guinée, Amadou Diouldé Diallo a rappelé que le président de la Fédération guinéenne de football, Mamadou Antonio Souaré est une personne qui refuse souvent de d’assumer ses erreurs, même si celles-ci- sont indiscutables. C’est le cas, selon, de son vote lors de l’attribution de la Coupe du Monde 2026 à Moscou en Russie.

« Lors de l’attribution de la Coupe du Monde 2026 à Moscou, le président de la Feguifoot, Antonio Souaré a coupé le jeûne avec le président de la CAF, selon un ami qui était sur place à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Moscou. Il aurait promis que la Guinée allait encore donner la preuve de son attachement à l’Afrique. Le lendemain, il a voté contre le Maroc. Et puis après, il a trouvé pour argument que c’est la machine qui s’est trompée. La FIFA l’a contredit en disant que ses machines sont de qualité(…). a-t-il expliqué.

Sanctions contre les fautifs de fraudes

Face à tout ce qui se dit sur les sanctions de la CAF contre la Guinée, Amadou Diouldé Diallo a invité la Feguifoot à instruire une enquête interne pour situer les responsabilités et prendre des décisions disciplinaires contre ceux qui sont à la base de ce scandale.

« Il faut qu’on arrête de faire la fuite en avant pour dire la vérité au peuple. La Fédération doit faire une enquête interne pour situer les responsabilités, et retrouver ceux qui ont falsifié les passeports et les sanctionner à la hauteur de leurs forfaitures. Actuellement, ce qu’elle fait, c’est de la fuite en avant et de la mythomanie ; et cela ne peut pas marcher », a martelé le journaliste sportif.

Boua Kouyaté

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