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Récupération des domaines de l’Etat à Conakry : Le ministre de la Ville fait des révélations !

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Le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Ibrahima Kourouma a fait lundi, des révélations sur les opérations de déguerpissement des occupants illégaux des domaines de l’Etat. Il a fait cette déclaration, au cours de sa conférence de presse, où il a fait le bilan à mi-parcours de son département de 2010 à nos jours.

Domaines de Kaporo-rails

« Aucune des victimes de Kaporo-rails ne détient des documents légaux », dixit Ibrahima Kourouma.

Un an après le déguerpissement des occupants illégaux sur les sites de Koloma, Kaporo et Dimess, les victimes attendent toujours un dédommagement de l’État, mais en vain. Mais ce qui est étonnant dans ce dossier, c’est le fait que le ministre se dit n’avoir reçu aucune victime munie de documents justificatifs.

« Après la libération du centre directionnel de Koloma, le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire avait demandé à toutes les victimes de venir se présenter avec des documents légaux, afin qu’elles soient dédommagées. Mais jusqu’à nos jours, personne n’est venue nous voir avec de documents légaux. Pourtant, on ne peut pas dédommager celui qui s’était installé de façon illégale dans les zones de l’État. », a-t-il précisé.

Parlant de l’aménagement des sites libérés, le ministre Kourouma compte faire pousser des immeubles au lieu de procéder à des poses de première pierre.

« Ce qui est important, c’est que la population voit des travaux avancer. Nous n’allons pas nous contenter de poser de première pierre, mais nous allons faire pousser des immeubles. Mais ça ne se fait pas à la hâte. Il faut faire des études préalables pour construire des bâtiments de qualité. », a promis le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire.

La maison familiale du ministre parmi les victimes

« J’ai donné l’ordre de détruire la maison de ma maman », a-t-il révélé.

Face aux opérations de déguerpissement et démolition des maisons illégalement construites dans plusieurs quartiers de Conakry l’année dernière, Ibrahima Kourouma a donné les raisons de ces opérations qui n’ont pas épargné la maison familiale de sa mère.

« Nous ne cassons pas parce qu’on a le plaisir de casser. Mais, nous cassons pour deux raisons : premièrement, pour la sécurité des citoyens, parce que les gens qui habitent sur le passage des eaux de ruissellement vivent avec de gros risques. Lorsqu’on a voulu démolir des maisons à CBG pour dégager les gens sur le passage des eaux de ruissellement, on m’a dit monsieur le ministre si on va casser là-bas, on va casser la maison de votre maman, je leur ai dit de casser tout. », a révélé Ibrahima Kourouma.

En plus de la sécurité des citoyens, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire estime qu’il faut faire prévaloir la loi devant les sentiments.

« Deuxièmement, la loi doit être respectée. Si quelqu’un est installé de façon légale et qu’on doit récupérer la zone, on doit le dédommager. Mais si les gens s’installent illégalement et qu’on doit récupérer la zone, rien ne nous empêchera de récupérer les domaines de l’État. C’est la loi de la République qu’il faut faire prévaloir. », a indiqué M. Kourouma.

Siradio Kaalan Diallo

Tel : 622 56 62 43

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