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Putsch en Guinée : Une dizaine de membres de la garde présidentielle tués à Conakry (DW)

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Une dizaine de soldats de la Garde présidentielle seraient morts lors de l’assaut des putschistes. Officiellement, aucun bilan n’a été donné.

La Deutsche Welle a pu entrer en contact avec le frère d’un militaire de la garde présidentielle tué pendant la prise du palais de Kaloum. Il nous a confié que son frère était de garde ce jour-là et qu’après le putsch, il a essayé de le contacter sans succès.

Il se serait finalement rendu à la morgue. Selon lui, les médecins légistes n’ont tout d’abord pas voulu l’autoriser à entrer en évoquant les ordres des autorités de ne pas divulguer les noms des morts. Malgré cela, il a pu finalement voir le corps et confirmer la mort de son frère.

“Le monsieur a pu me faire entrer. J’y suis allé, j’ai identifié le corps de mon frère, qui était là, qu’il m’a montré, c’était lui, je l’ai vu de mes propres yeux. Il y avait même sa carte militaire et certains documents dans sa poche qu’on avait enlevés et mis dans un plastique déposé sur le corps. J’ai vu la carte militaire. C’est vrai que c’était lui. C’est à ce moment que j’ai informé la famille », raconte notre interlocuteur.

L’OGDH suit le sujet de près

Hamidou Barry, président de la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale, estime aussi qu’il y a eu des pertes en vies humaines. Mais difficile, dit-il, de donner un bilan précis. « C’est une affaire militaire. On parle d’une dizaine de morts dans les rangs des forces de défense », affirme-t-il.

Plusieurs journaux jugent crédible l’information selon laquelle le putsch aurait fait une dizaine de morts, surtout dans les rangs du Bataillon autonome de la sécurité présidentielle, peu équipé face aux forces spéciales du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya.

L’Organisation guinéenne des droits de l’Homme (OGDH) a quant à elle, confirmé mercredi matin (08.09.2021) la mort d’au moins sept soldats. Elle dit s’appuyer sur des informations qui circulent dans la presse et sur les réseaux sociaux.

« Il y a certains noms qui circulent, nous recoupons les informations. [Il s’agit] tout d’abord de donner la lumière et circonstances de la mort de ces militaires et éventuellement engager des poursuites même si cela semble surréaliste. Mais nous exigerons que ceux qui ont commis les faits soient retrouvés afin d’être jugés », ajoute Alpha Amadou président de l’Organisation guinéenne des droits de l’Homme.

Les coupables devront répondre 

Si les informations sont confirmées, l’Organisation des droits de l’Homme promet poser des questions au nouveau gouvernement. Mais leur premier objectif est de préciser les circonstances de ces décès.

« Nous sommes en train de mener des démarches pour retrouver les adresses de ces militaires afin d’avoir plus d’informations avant de poser des questions aux autorités mais pour l’instant, nous n’avons pas eu de confirmation officielle. Le problème c’est au niveau du nombre car il semblerait aussi que plusieurs blessés soient dans les hôpitaux », a précisé déjà Alpha Amadou joint mardi après-midi par la DW.

Les ONG de droits de l’homme disent attendre des militaires qu’ils se montrent transparents sur les événements de dimanche dernier.

Pour des médias guinéens, la minute de silence observée à la mémoire des victimes du coup d’Etat, lors de la brève allocution du président de la junte militaire, devant les anciens dignitaires du pays, à Conakry, confirme les cas de morts.

La DW a contacté la cellule de communication des nouveaux dirigeants du pays. Ceux-ci ont dit qu’ils donneraient plus de détails ultérieurement.

Source :  DW

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