The news is by your side.

Procès 28 septembre : ‘’ il y a eu une victime qui a été tuée à bout touchant ‘’ professeur Hassane Bah

les Annonces 224

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce lundi, 22 janvier 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Après le témoignage de l’ancien ministre des sports, Fodéba Isto Keira, c’est le professeur Hassane Bah, médecin légiste, qui est à la barre pour son témoignage.

Dans sa déposition de témoin, le médecin légiste a fait cas de la barbarie dans laquelle certaines victimes ont trouvé la mort au stade du 28 septembre :

« Sur les corps examinés, nous avons trouvé qu’il y avait des personnes qui sont décédées par armes à feu. Sur ces corps, nous avons trouvé des lésions d’origine balistique avec des orifices d’entrée et de sortie. Nous avons trouvé qu’il y avait 13 corps qui présentaient des orifices d’entrée. Sur ces 13 corps décédés par arme à feu, les 9 étaient tirés de dos. Autrement dit, l’orifice d’entrée des projectiles était dans le dos. Ça veut dire tout simplement que probablement les victimes étaient en train de marcher ou de courir quand on leur a tiré dessus. On a eu deux cas où c’est au niveau du segment céphalique. Et parmi ces deux cas, il y en a eu un à bout touchant. Donc, on a mis l’arme au niveau temporel avec un tir qui a projeté le cerveau. On a eu deux au niveau de l’abdomen avec éviscération et hémorragie abondante », a-t-il témoigné à la barre

Poursuivant, il a confirmé avoir vu des corps de personnes tuées par instruments piquants tranchants :

« En plus de ces armes à feu, on a eu 27 cas de polytraumatisme. Et, parmi ces 27 cas, on avait 10 cas de plaies. Des plaies par instruments piquants et par instruments piquants tranchants. Un instrument piquant tranchant peut être un couteau, une baïonnette. On a eu 10 cas de polytraumatisme où on avait des ecchymoses, des hématomes au niveau de la tête, au niveau du thorax. Il faut retenir que la plupart des lésions qu’on a observées étaient localisées au niveau du segment céphalique et du thorax, qui sont des segments mortels. Parce que c’est à ce niveau que se localisent les gros vaisseaux sanguins et les organes comme le cerveau et le cœur », a expliqué le Pr Hassane Bah.

À rappeler que ce massacre, selon des ONG de défense des droits de l’Homme, a fait plus de 157 morts et plus d’une centaine de femmes violées.

Barry Ms

À LIRE AUSSI