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Marie Gomez, DGA OPROGEM : « Je viens de suivre à Bamako une formation de haut niveau basée sur la protection des enfants. »

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Qu’est-ce qui fait bouger dame Marie Gomez ? Pour de nombreux observateurs, la question mérite d’être bien posée. Commissaire principale de police, la Directrice générale adjointe de l’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs-OPROGEM, fait rarement un mois dans le pays. Entre deux avions à travers l’Afrique et le monde, cette femme aux dents d’homme est au quotidien à la recherche de tous les mécanismes allant dans le sens de protéger les droits des enfants dont la plus part est aujourd’hui victime de certaines pratiques néfastes de notre époque. Découvrez ses récentes prouesses. Entretien !

Conakryinfos.com: bonjour madame la DGA-OPROGEM, au nombre de vos nombreux déplacement en dehors du pays, vous étiez récemment à Bamako, capitale malienne en Afrique de l’ouest, de quoi il était question lors de ce déplacement ?

Commissaire Marie Gomez : effectivement, j’ai séjourné pendant 5 jours à Bamako et plus précisément à l’école du maintien de la paix Alioune Blondin Bèye. C’est une école d’excellence qui offre la formation à trois composantes de la société à savoir : les militaires, les civiles et les policiers. Il y avait plusieurs thématiques à enseigner aux stagiaires. Moi, j’étais concernée par la thématique basée sur la ‘’Protection des enfants en temps des conflits’’. Il y a eu donc des déplacés, il faut apprendre les manières pour pouvoir générer de telle situation avec les enfants, voilà un peu, l’importance de telle session de formation. Cette formation m’a permis de comprendre, comment m’entretenir avec un enfant lors des conflits, comment communiquer avec eux ? et tant d’autres choses.

La Guinée n’est pas en conflit, pourquoi donc l’intérêt pour elle de participer à de telle rencontre. ?

C’est une école de la CEDEAO donc, sous régionale. Il y avait 16 pays présents autour de quatre thématiques à savoir : la protection genre et enfance, la reforme au sein du secteur de la sécurité, le droit international humanitaire et le processus électoral. Chaque année le centre de formation octroie des stages en fonction des thématiques qui se trouvent sur leur calendrier et oriente les courriers dans les différents pays qui doivent assister à ces différentes formations. Au compte de la Guinée, nous étions 04 participants venus de différents départements.

Quelle a été pour vous, la particularité dans cette formation à l’image de plusieurs que vous suivez régulièrement ?

Je pourrai vraiment vous dire que ça été une rencontre de données et de recevoir pour tous car, j’ai appris beaucoup de choses surtout quand je suis allé voir des enfants victimes de conflits, ce qui cadrait d’ailleurs avec notre thématique développée.

Des enfants victimes de guerre dans un centre d’animation communautaire au Mali

J’ai eu pitié en les voyant dans de telles situations. Sur place, j’ai remarqué que la communauté a mis en place des centres communautaires, une façon d’occuper ces enfants afin pour eux d’oublier ces mauvais souvenirs gagnés lors de ces conflits qui ne sont d’ailleurs pas terminés. Avec les autres participants, nous avons échangé autour surtout, des habitudes et les modes de communication qu’il faut adopter quand on n’est en contact avec certains enfants ou victimes de notre domaine d’intervention.

L’OPROGEM, service pour lequel vous travaillez, fait aujourd’hui de combats, où en –est-on avec les statistiques par exemple de cette année, qu’est ce qui est en train d’être fait pour stopper ce phénomène devenu récurent et inquiétant (le viol) ?

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Nous n’arrêtons pas de faire notre sensibilisation, nous communiquons tous les jours surtout à travers vous les journalistes. Et je pus vous dire qu’aujourd’hui, que ces différentes présentations de nos victimes et leurs présumés coupables aux médias, les communications de tout genre que notre service réalise, les habitudes commencent petit à petit à changer. Par exemple cette année, nous n’avons d’abord recueilli que 74 cas comparativement à l’année précédente où on était jusqu’à 374 cas mais, comme l’année est encore loin d’être terminée, nous verrons bien.

A ce titre, je dirai aussi aux parents d’adhérer à notre idéal parce que ça y va de l’intérêt des enfants. Non seulement, le côté de poursuite judiciaire mais aussi, le coté médical. Nous avons des partenaires techniques et financiers qui appuient dans ce traitement gratuit. Mais, si ce n’est pas déclaré, l’enfant continuera à souffrir doublement.

Votre mot de la fin ?

Pour ces nombreux déplacements en dehors du pays dans le cadre de ma formation en faveur de mon service, je ne ferai que remercier ma hiérarchie (ministère de la sécurité et toutes ses divisions) pour cette marque de confiance placée en moi puisque je ne suis pas seule dans ce département. GRAND Merci à eux. Je remercie mes parents, mon époux qui accepte tout ce que je fais dans le cadre professionnel et l’ensemble de mes collaborateurs. Sans oublier la presse dans son entièreté, les médias sont devenus mes collaborateurs privilégiés. Merci à Dieu !

Conakryinfos.com : Merci d’accepter cette entrevue Madame la commissaire

C’est moi qui vous remercie !

 

Entretien : Taban SYLLA-Ndiaye Kadiatou +224) 626103972

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