L’augmentation du prix du carburant à la pompe a considérablement provoqué la hausse des prix de denrées de première nécessité dans les différents marchés du pays.
C’est le cas du marché de Matoto, dans la haute banlieue de Conakry, où les marchandes et les clients ne savent plus à quel saint se vouer.
En cette période de pandémie et de grandes pluies, les vendeuses de piment, d’aubergine, de concombre et d’autres denrées de première nécessité ne cessent de se plaindre de la cherté du panier de la ménagère, provoquée, selon elle, par l’augmentation du prix du carburant à la pompe.
Outre l’augmentation des prix des marchandises, s’ajoute la rareté des clients dont le pouvoir d’achat a drastiquement baissé.
« En cette période difficile où tout est cher, nous les femmes, nous souffrons beaucoup. Depuis que l’Etat a augmenté le prix du carburant demandant aux transporteurs de maintenir l’ancien prix, c’est tout le contraire sur le terrain. Le transport pour envoyer nos marchandises a aussi augmenté. En plus de ça, les clients se font considérablement rares. Cette situation affecte aujourd’hui toutes nos activités. », a déploré Fanta Camara, une marchande de condiments.
Pour sa part, Bintou Touré, une autre vendeuse de piment et de tomate demande à l’Etat de baisser le prix du carburant pour soulager les marchandes et leurs clients.
« Les femmes souffrent beaucoup avec l’augmentation du prix du carburant. Papa Alpha Condé et les membres du gouvernement, ayez pitié de votre population. Ce que nous vendons toute la journée, c’est ce qu’on mang le soir. Tout est cher surtout le transport. Et ça, ça diminue les achats sur le marché. Essayez de normaliser les choses. Si tout est cher, on va périr nous les pauvres. (…) », a dit Bintou Touré.
Selon la majorité des marchandes interrogées au marché de Matoto, les vendeuses commencent à rallier le marché à partir de ‘ heures du matin.
« Nos fournisseurs qui quittent l’intérieur du pays, déversent leurs marchandises ici aux grossistes que nous sommes. A notre tour, on revend aux femmes qui irons revendre en détail dans les différents marchés de la capitale. C’est le marché de Matoto qui ravitaille la plupart des marchés de Conakry. Nous sommes ici à partir de 4 heures 30 minutes (…) », a indiqué une vendeuse d’agrumes et de tubercule.
Depuis l’augmentation du prix du carburant, les prix des denrées de première nécessité ont aussi connu une hausse au grand dam des marchands et de clients.
Tamba Gaspard Kondiano