Le mardi 5 septembre, les Forces vives de Guinée ont appelé à une « manifestation pacifique » à Conakry pour exprimer leur désaccord face au non-respect des engagements pris par le Comité national du Rassemblement pour le Développement (CNRD), dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya, depuis son accession au pouvoir à la suite du renversement du président Alpha Condé.
Malgré l’interdiction de la marche par les autorités, des affrontements violents ont éclaté dans certains quartiers entre les forces de l’ordre et les partisans des Forces vives de Guinée.
Selon un communiqué publié par les Forces vives de Guinée, ces affrontements ont résulté en la mort de 4 personnes, touchées par des balles tirées par des agents des forces de sécurité.
Les victimes sont identifiées comme Mamadou Tannou Diallo (15 ans), Souleymane Diallo (16 ans), Mouctar Keita (17 ans) et Mamadou Pathé Baldé (18 ans).
Depuis plusieurs semaines, les Forces vives de Guinée ont annoncé leur intention de reprendre les manifestations de rue pour protester contre ce qu’elles considèrent comme la volonté des autorités militaires de rester au pouvoir indéfiniment, entravant ainsi tout retour manifeste à l’ordre constitutionnel.
Mohamed Sylla