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Mamadou Sylla : « C’est après une condamnation qu’on peut demander la clémence du Président »

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Le chef de file de l’opposition guinéenne, Mmadou Sylla et son cabinet ont rendu jeudi 11 mars une visite aux détenus « politiques » de la maison centrale de Conakry.

Au sortir de la maison d’arrêt de Conakry, Mamadou Sylla, également président de l’UDG, a dit avoir rencontré 55 détenus sur 69 prévus. Ceci dit que les 20 autres détenus n’ont pas pu le recevoir pour des soins liés à la pandémie de Covid-19. Il se dit néanmoins, très satisfait d’avoir effectué cette visite.

« Tous ceux qui ont pris la parole ici nous ont félicités, remerciés et nous encouragés de continuer ce que mon équipe et moi sommes en train de faire. Avec cette visite, on les a fait remonter le moral et donner le courage aussi. Pour dire que les grands hommes de Dieu sont toujours passés par là. Moi-même, j’avais fait 12 jours ici. On a vu des gens sortir de la prison pour qu’automatiquement on les envoie s’asseoir dans le fauteuil présidentiel. L’actuel président a fait 2 ans et demi ici. Aujourd’hui, il est président de la République (…) », a-t-il rappelé.

Sur les 55 détenus que le chef de file de l’opposition a pu rencontrer, il y avait d’après lui, «Ibrahima Cherif Bah, vice-président de l’UFDG, Abdoulaye Bah de Kindia, Ismaël Condé, vice-maitre de Matam.

Poursuivant, *Mamadou Sylla a indiqué que ‘’les Cellou Baldé, Ousmane Gaoual, Madic 100 Frontières, Souleymane Condé qui sont malades de Covid-19, ont envoyé leurs salutations à la délégation du chef de file de l’opposition’’.

En ce qui concerne le rôle que pourrait jouer le chef de file de l’opposition pour espérer obtenir la libération des détenus, Mamadou Sylla avait fait savoir que suite à sa rencontre avec le président Alpha Condé, l’opposition ne peut rien faire pour le moment.

Interrogé sur la suite du processus après la visite aux détenus « politiques », à la maison centrale de Conakry, le chef de file de l’opposition pense qu’il faut attendre encore avant leur libération.

« Pour le moment, comme ils ne sont pas encore jugés. Donc, on ne sait pas quel sort sera appliqué contre eux. Mais ce qu’il faut dire sur les lieux est dédié au ministère de la justice et le magistrat ou le procureur, bref tous ceux qui ont ce dossier là, au niveau de tribunaux, qu’ils puissent diligenter pour essayer de juger les prévenus. », a-t-il dit.

Et d’ajouter : « Il faut qu’on puisse informer la justice pour que si on prend quelqu’un pour dire qu’il est en conflit avec la loi, il faut le juger rapidement pour qu’il sache de quoi il s’agit. Qu’est-ce qu’il a fait ? Vous savez le prisonnier aussi, tout le monde dit qu’il est innocent. Mais il faut le mettre en face des preuves en prouvant pourquoi tu l’as interpellé et tout. C’est cette demande qu’on fait à la justice, de faire tout pour programmer le dossier là et de juger ceux qui sont coupables et libérer ceux qui ne sont pas coupables. », a expliqué Mamadou Sylla.

Parlant des conditions de détention qui sont parfois dénoncées par les proches des détenus, le chef de file de l’opposition estime que les détenus qu’il a pu rencontrer ‘’se portent à merveille’’.

« Les gens qu’on a vus physiquement se portent très bien. Madame Bangoura, elle, elle dit qu’elle au niveau du pied, car selon elle, elle marcherait difficilement. », a-t-il souligné.

Plus loin, Mamadou Sylla poursuit que c’est d’ailleurs pour cette raison « Qu’on est venu voir la réalité des choses et ce qu’on peut demander encore, j

« Je le dis encore, le dossier est dans les mains de la justice. « C’est après une condamnation qu’on peut aller vers le Président pour demander sa clémence pour essayer de pardonner au nom de la paix dans le pays, parce que sans la paix, rien n’est possible (…) », a-t-il précisé.

Mamadou Aliou Diallo

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