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L’opposition dénonce une répression après des heurts avec la police

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[dropcap]D[/dropcap]es heurts ont éclaté mercredi à Conakry entre les forces de sécurité guinéennes et des militants venus assister à un meeting de l’opposition, qui accuse le pouvoir de répression systématique, selon un journaliste de l’AFP et des témoins.

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« Je viens d’apprendre que nos militants (ont été) réprimés par les forces de l’ordre, comme toujours. L’opposition ne reculera pas. Nous allons mener le combat jusqu’au bout », a déclaré l’un des principaux opposants, l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, lors de ce meeting de plusieurs milliers de personnes, qui s’est terminé sans heurts.

Plus tôt, des militants de l’opposition qui se rendaient à ce meeting devant le principal stade de la capitale, en banlieue, avaient lancé des pierres aux policiers qui avaient utilisé des grenades lacrymogènes, selon des mêmes témoins.

Des pneus avaient été brûlés par des opposants sur la chaussée, selon les mêmes sources.

« Des militants de l’opposition ont voulu avec leur véhicule passer devant le siège du RPG », le Rassemblement pour le peuple de Guinée, le parti présidentiel, situé en banlieue de Conakry, mais « les forces de l’ordre ont voulu les en empêcher », avait expliqué un de ces témoins à l’AFP.

Aucun bilan de ces heurts, survenus dans le quartier de Hamdallaye, n’était disponible.

Lors du meeting, des opposants ont scandé des slogans hostiles au président Alpha Condé.

« A bas le régime d’Alpha Condé », « A bas la CENI » la Commission électorale, ont-ils notamment crié lors de ce rassemblement organisé par « l’opposition républicaine », formée de plusieurs partis dont l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et l’Union des forces républicaines (UFR) de l’ex-Premier ministre Sidya Touré.

Des responsables de l’opposition ont réclamé la tenue d’élections municipales avant la présidentielle de 2015. Un scrutin communal, dont le dernier organisé en Guinée remonte à décembre 2005, était initialement prévu durant le premier trimestre de 2014.

Les opposants ont aussi notamment demandé à avoir plus de représentants dans la Commission électorale, comptant 25 membres dont dix pour le pouvoir et dix pour l’opposition, plusieurs de ces derniers s’étant ralliés au camp présidentiel.

Les manifestations de l’opposition en Guinée sont souvent émaillées de violences meurtrières.

Au moins 157 opposants à la junte alors dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara avaient été tués le 28 septembre 2009 par des soldats lors d?un rassemblement pacifique dans un stade de Conakry.

Au moins 109 femmes avaient en outre été violées par ces mêmes soldats lors des incidents dans le stade, où des milliers d’opposants s’étaient rassemblés pour dire non à une candidature du capitaine Camara à la présidentielle de l’année suivante, finalement remportée par Alpha Condé.

M. Condé est le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française, indépendante depuis 1958, dirigée jusqu’alors par des pouvoirs autoritaires.

AFP

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