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Les victimes du camp Boiro rendent hommage aux pendus du 25 janvier 1971 !

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25 janvier 1971 – 25 janvier 2019. Il y a 48 ans, jour pour jour que quatre grands commis de l’Etat ont été pendus au pont 8 Novembre de Conakry par la machine révolutionnaire du régime du premier président de la Guinée, Sékou Touré.

L’Association des victimes du camp Boiro (AVCB) a commémoré ce vendredi 25 janvier, le 48ème anniversaire des pendaisons de quatre hauts cadres de l’administration publique pendus le 25 janvier 1971 sous le régime de Sékou Touré.

Les victimes étaient composées de Ibrahima Barry dit Barry 3, Baldé Ousmane, Magassouba Moriba et Keita Kara de Soufiane, tous pendus au pont du 8 Novembre.

La commémoration a commencé par le dépôt d’une gerbe de fleurs au pont 8 Novembre à la mémoire des quatre victimes dont des enfants et des petits-enfants ont pris part à cette cérémonie de commémoration.

Après le pont 8 Novembre, les membres de l’AVCB qui scandaient des slogans « Plus jamais ça » et « vérité, justice et réconciliation », ont organisé une marche de recueillement en direction du camp Mamadou Boiro, rebaptisé Camp Camayenne de Conakry. Là, outre les quatre victimes pendues, l’AVCB a organisé une cérémonie de prières et de lecture du saint Coran à la mémoire de toutes victimes du régime de Sékou Touré.

Interrogé par Conakryinfos, Alpha Oumar Diallo, fils de feu Diallo Telly,  a réitéré son engagement à poursuivre le combat sans répit en faveur de toutes les victimes du camp Boiro.

« Mon mot, c’est de dire que je suis heureux de voir depuis quelques années qu’il y a plus de personnes qui participent à ce combat. Au-delà d’être des victimes, nous sommes des survivants et que ceux qui doivent parler pour éviter que cette triste réalité ne se répète plus chez nous », a-t-il déclaré.

Selon, M. Diallo, c’est déplorable de ne pas voir des actions concrètes de la part du chef de l’Etat pour permettre à ces familles de connaitre les circonstances de la mort de leurs parents et de faire un recueillement sur la tombe de ces victimes.

« C’est dommage pour le président de la République de quitter le pouvoir sans en avoir rien fait dans ce sens. Alors que lui est victime parce que, la seule différence entre mon père et lui, est qu’il était à l’étranger,  c’est pour cela qu’on la raté. C’est pour dire qu’il serait mort au camp Boiro. Il devrait tenir compte de ça pour faire le minimum. Au moins nous rendre les charniers surtout que nos mamans qui sont tous en train de mourir et par le fait du poids d’âge sans voir une idée sur la tombe de leur époux. Par contre, quand un officiel meurt, tout de suite on fait un symposium au Palais du Peuple avec des honneurs spectaculaires. Pourquoi nous on n’y a pas droit ? Alors, qu’on nous rende les tombes de nos parents pour que nous fassions aussi nos deuils. C’est le minimum », a indiqué Alpha Oumar Diallo.

A la question de savoir, à quand la fin du camp des victimes du camp Boiro, M. Diallo reste catégorique.

« Nous ne serons jamais satisfaits tant qu’on n’arrivera pas à ce point, c’est-à-dire nous rendre les tombes de nos parents pour leur rendre le respect qu’ils méritent. Nous formons nos enfants actuellement pour qu’ils continuent ce combat. Ça ne s’arrêtera jamais (…) », a-t-il promis.

Facély Diawara

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