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Législatives 2020 : Alpha Ibrahima Keira s’oppose à la proposition de report faite par les religieux

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L’ex-ministre de la sécurité et de la protection civile, Alpha Ibrahima Keira, s’est opposé samedi lors de l’assemblée générale du parti au pouvoir, le RPG Arc-en-ciel, à toute décision ou initiative relative à un rétropédalage de la date des élections en cours.

Devant les militants fortement mobilisés, Ibrahima Keira a réitéré la position du parti maintes fois exprimée pour le maintien à la date fixée par la CENI. Il se dit opposé par principe au report de cette consultation.

Le ministre a également conseillé à la présidence, faisant allusion à la requête portée par certains acteurs du pays, notamment les chefs religieux auprès du président de la République qui jusqu’ici n’a pas été saisi du dossier.

Concernant cette démarche envisagée par les religieux, M. Keira a pris à témoin l’opinion nationale et internationale que cette action vise à donner un cadre légal à une action politique destinée à tordre le coup à la démocratie.

« Dès lors que le processus est lancé alors, il ne serait pas loyal de la part de quelques marabouts, des artisans où je sais quoi encore, de venir fatiguer M. le président de la République pour lui dire de demander à la CENI de faire rétropédalage. Nous ne ferons pas de marches arrière. Nous demandons, au nom de notre parti, au directeur du protocole de ne jamais introduire les gens comme ça à la présidence pour venir fatiguer le président qui a du travail. Le président veut que nous allions aux urnes conformément à la volonté populaire. C’est la souveraineté. Tout se décide dans les urnes et non dans la rue. Donc, allons aux élections législatives. », a-t-il indiqué.

Alpha Ibrahima Keira a souligné le manque d’opportunités en affirmant clairement qu’il n’existe aucune possibilité constitutionnelle de reporter les élections législatives en cours peu importe les personnes ou les partis politiques qui ont, publiquement ou dans les coulisses, exercé des pressions pour que le président ait poussé la date du scrutin.

« Je ne vois pas s’il y a un pays au monde qui a une Constitution qui n’a pas été soumise au peuple sauf en Guinée. Nous avons une Constitution qui a fait l’objet d’un arrangement avec les mêmes barbus qui s’appelle sages ou je ne sais pas quoi pour atteindre les uns et les autres au nom de ce qu’ils appellent la paix et la stabilité. Et voilà où ça nous amène. On veut maintenant que le peuple parle, ils trouvent moins encore de prendre leurs babouches, chapelets pour venir nous dire ‘’ne changeons pas l’histoire’’. Vraiment, je ne comprends rien. La Guinée est une République ayant ses lois. Alors, faisons-en sorte que seule la loi prévale, les règles de convenance sociale n’ont pas de place. Ce sont plutôt des règles de supplétives. On y fait recours en certaines circonstances dans l’esprit de trouver des arrangements, mais, des arrangements là, nous sommes fatigués. », a-t-il déclaré.

Au terme de sa communication, l’ex-ministre de la sécurité et de la protection civile a invité son successeur, Albert Damantang, à prendre toutes ses responsabilités pour sécuriser tout le processus.

Facely Diawara

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