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Le ministère de la Justice balise le chemin de l’extradition du lieutenant Toumba Diakité

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[dropcap]L[/dropcap]a coopération judiciaire guinéo-sénégalaise vient de porter fruit en débouchant sur l’arrestation à Dakar de l’ex-aide de camp du capitaine Moussa Dadis Camara en fuite depuis le 2 décembre 2009. Le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, a été interpellé et placé en détention vendredi 16 décembre par les services de sécurité sénégalais.

Une information qui ne surprend guère le ministère de la Justice, garde des Sceaux, même si beaucoup d’années se sont écoulées depuis l’émission d’un mandat d’arrêt international contre celui qui est cité au premier plan dans le massacre du 28 septembre 2009, et qui a voulu attenter à la vie de son mentor de président sur qui il a ouvert le feu.

Par la voix de son responsable de la Communication, le ministère dirigé par Me Cheick Sako évalue cependant la portée du dossier.

« Au ministère de la Justice, on n’est pas surpris de son arrestation. (…) Je ne voudrais trop en parler, parce qu’il s’agit d’un dossier sensible. Mais je répéterai ce que le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des Sceaux a eu à dire à l’Assemblée nationale lors de la session budgétaire. C’est que la procédure d’information judiciaire est presque bouclée. Il ne restait plus qu’une seule personne à entendre parmi les personnes plus ou moins identifiées. Les juges d’instruction guinéens auront l’occasion de boucler cette information judiciaire, pour qu’en 2017, on entre dans la phase. On a fait près de 5 à 6 ans dans la phase préparatoire du jugement et dans la phase d’information judiciaire. Nous allons bientôt entrer dans la phase du jugement proprement dit », soutient Ibrahima Béavogui.

A la question de savoir si on peut s’attendre à une extradition en Guinée du lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, la réponse de M. Béavogui est sans équivoque.

« Cela va de soi. Parce que quand il y a un mandat d’arrêt international, il y a des questions préjudicielles qui se posent, des questions liées soit à l’ordonnancement juridique dans le pays, liées soit à des peines de mort ou à autre chose. Si ces questions sont réglées, il n’y a pas de raison qu’on ne l’extrade pas dans le pays qui le demande », clarifie-t-il.

Conscient du déficit budgétaire dans la conduite à bon port de ce dossier, Ibrahima Béavogui fonde son espoir sur l’assistance extérieure en vue de réussir le défi qui interpelle la justice guinéenne.

« C’est vrai que nous n’avons pas assez de moyens. Mais la Guinée s’est rendue compétente pour régler cette affaire. Elle va se battre pour avoir les moyens avec l’assistance internationale. Parce qu’aujourd’hui, si Toumba est arrêté, ce n’est pas parce qu’il y a eu la prouesse des juges guinéens. Il y a eu la coopération internationale qui a fait que cette personne est arrêtée aujourd’hui. Ça veut dire que dans le même cadre de la coopération internationale, on assistera la Guinée. Mais en tout état de cause, c’est que la Guinée a décidé que le jugement se fasse ici », conclut l’invité de la radio Espace FM.

 

 

Mady Bangoura

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Conakryinfos.com

 

 

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