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La gouverneure de l’Arizona envoie la Garde nationale à la frontière avec le Mexique

« L’Arizona a besoin de ressources et de bras pour rouvrir le point de passage de Lukeville, gérer l’afflux de migrants, et préserver une frontière sûre, ordonnée, et humaine », a affirmé la gouverneure de l’Arizona.

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Katie Hobbs, dont l’État est lorgné par les républicains aux prochaines élections, a fustigé la semaine dernière son camarade démocrate à la Maison-Blanche après sa décision de fermer un point de passage frontalier.PHOTO REBECCA NOBLE, ARCHIVES NEW YORK TIMES  - La gouverneure de l’Arizona Katie Hobbs

 

« Une nouvelle fois, l’État fédéral refuse de faire son travail pour sécuriser notre frontière », a déclaré la gouverneure dans son ordonnance de vendredi.

« L’Arizona a besoin de ressources et de bras pour rouvrir le point de passage de Lukeville, gérer l’afflux de migrants, et préserver une frontière sûre, ordonnée, et humaine », a-t-elle affirmé.

« Malgré des demandes répétées d’aide, l’administration Biden a refusé de fournir les ressources désespérément nécessaires à la frontière de l’Arizona », a ajouté la gouverneure.

Plusieurs agglomérations proches du poste-frontière de Lukeville en dépendent pour leur survie économique, et sa fermeture a touché des familles des deux côtés de la frontière.

À un an de l’élection présidentielle de 2024, l’immigration illégale est un sujet hautement politique aux États-Unis, les républicains accusant les démocrates au pouvoir d’avoir transformé les frontières en passoire.

Et certains démocrates dans des États clés, comme l’Arizona, sont sur la sellette en raison de cette question.

De janvier à fin septembre 2023, les agents de la police aux frontières ont enregistré quelque 2,4 millions de rencontres avec des migrants — un record — à la fois au niveau des points officiels d’entrée sur le territoire américain, et ailleurs le long de la frontière sud.

Rien qu’en octobre, ils en ont enregistré 240 000 supplémentaires.

Donald Trump fait preuve d’une rhétorique enflammée sur l’immigration, dont se réjouit sa base électorale. L’ancien président, favori pour les primaires républicaines, a notamment promis d’utiliser l’armée pour complètement fermer la frontière, sans pour autant fournir un programme détaillé.

Le dossier est épineux pour Joe Biden, qui fait face à des appels à gauche pour un système migratoire plus humain, tandis qu’à droite il est enjoint à mettre en place des contrôles plus rigoureux.

lapresse

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