La Fédération Syndicale des banques et assurances de Guinée (FESABAG) a désapprouvé mercredi, à travers une déclaration, la condamnation d’Ecobank et d’Afriland First Bank par la justice guinéenne.
Choquée par cette décision judiciaire, la FESABAG a brandi une menace de grève qui commencera ce jeudi 14 juillet par des assemblées générales d’information au sein de toutes les institutions bancaires du pays.
Au terme de ces réunions, découleront la décision finale du syndicat des professionnels des institutions bancaires en Guinée, selon Abdoulaye Sow dans un entretien accordé à Conakry Infos.
« Nos banques et institutions financières sont en danger. Aujourd’hui, il y’a des décisions de justice inadaptées qui sont rendues en faveur des clients indélicats contre les banques qui puissent aller dans le sens de mettre en péril ces institutions financières. Cela pourrait mettre en difficulté nos familles et nos emplois. Par rapport à cela, nous allons nous lever pour que le droit soit rétabli. C’est tout le sens du combat que nous voulons mener. C’est comme ça également par le passé. On prêtait de l’argent à des clients qui deviennent débiteurs pour longtemps, qui ne remboursent pas le crédit, et qui, finalement se réveillent un beau matin avec la complicité de certains magistrats véreux et obtiennent des condamnations et viennent saisir les matériels de la banque, sur des bases subjectives (…). », a-t-il indiqué.
Le syndicaliste a indiqué que leur débrayage exige la sécurisation des banques de la part des décideurs.
« La FESABAG a décidé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que nos banques soient à l’abri de ces pratiques malsaines. », a déclaré Abdoulaye Sow.
Enfin, M. Sow a annoncé la tenue ce jeudi 14 juillet, des réunions d’informations au sein de toutes les banques de Guinée dans la journée du jeudi pour décider de la conduite à tenir. Autrement dit, décider s’il faut aller déposer un préavis de grève ou pas.
Ansou Bailo Baldé