Un collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo voit le jour à Conakry. Il s’agit du collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo (COSADD) coordonné par Sayon Camara, journaliste à la télévision Star 21 TV. Cette annonce a été faite suite à la sortie d’une réunion qui s’est tenue mercredi à la Maison de la Presse avec la présence de plusieurs journalistes de la presse privée.
Le collectif vise à apporter un soutien indéfectible au doyen Amadou Diouldé Diallo arrêté depuis le 27 février et inculpé pour « offense au chef de l’Etat » à la maison centrale de Conakry.
Devant ses confrères, le porte-parole du collectif, Abdoul Malick Diallo a appelé à soutenir le collectif.
« Demain, on ne sait pas c’est qui d’autre, puisque la roue tourne. Donc, il ne faudrait pas croiser les bras et dire comme ce n’est pas moi, ça ne m’intéresse pas. Lorsque la liberté de la presse est violée, tout journaliste doit normalement se mobiliser pour dénoncer cela. », a-t-il déclaré.
Face au silence des associations des presses guinéenne qui n’ont pratiquement pas réagi face à l’arrestation du journaliste sportif et historien, le porte-parole du COSADD regrette qu’il n’y ait aucune initiative de la part de ces associations
« Ce n’est pas facile d’accuser les gens de leur silence parce qu’on n’a pas échangé avec eux pour savoir quel motif. Mais nous, c’est ce silence qui nous pousse à prendre cette initiative. Sinon, par le passé, c’est les associations de presse qui font des communiqués pour dénoncer, pour inviter les journalistes à se mobiliser. Mais cette fois-ci, nous regrettons qu’il n’y ait aucune initiative de la part de ces associations de presse. Au-delà de l’AGEPI et de Reporters Sans Frontières Guinée qui a fait une communication, aucune autre association n’a dénoncé la privation de liberté. Ce n’est pas que les gens ne savent pas que le droit du journaliste Amadou Diouldé Diallo a été violé. On ne comprend pas ce silence ; et c’est à eux de nous expliquer le pourquoi. », a indiqué le journaliste.
En outre, Abdoul Malick Diallo a aussi invité l’ensemble des journalistes à se joindre au collectif.
« Nous invitons tous les journalistes, qu’ils soient reporters, rédacteur sou directeurs de publication à se joindre à l’initiative pour que qu’on porte ce combat au nom de la liberté de la presse en Guinée. On dit qu’un journaliste ne doit pas être poursuivi. Nous, nous disons que lorsqu’un journaliste doit être poursuivi, que cela soit sur la base de la loi L002 qui ne prévoit nulle part des peines privatives de liberté dans ces dispositions (..) », a-t-il martelé.
Mamadou Aliou Diallo