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Incendie à Kaloum : la distribution rationnée de l’essence se poursuit dans les stations services

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Depuis le samedi 23 décembre, les stations-service ont repris la vente de l’essence selon les instructions des autorités de la transition quant à la quantité qu’il faut accorder à chaque usager. Un processus que trouvent certains chauffeurs fatigant et stressant compte tenu de l’affluence dans les stations de services.

C’est le cas de Thierno Madjou Bah, chauffeur de taxi qui a fait plus de 2 heures pour s’approvisionner en essence. « Actuellement, ce n’est vraiment pas du tout facile avec nos activités, voire fatiguant physiquement comme psychologiquement.  Le fait de venir faire plus de 2 à 3 h dans une station pour avoir de l’essence retarde beaucoup nos recettes journalières. Non seulement avoir de l’essence nous prend beaucoup de temps, mais aussi avoir des passagers n’est pas facile compte tenu que la ville est vide, il n’y a pas trop de mouvement. Il est difficile pour nous actuellement de soutenir la charge de nos familles . Dans ça aussi, les polices routières ne se gênent pas de nous fatiguer aussi.  Stress sur stress, fatigue sur fatigue, trop d’effort, mais moins de recettes, ce n’est pas encourageant. » A déploré ce chauffeur.

Si des difficultés sont constatées dans plusieurs stations de la capitale, Aboubacar Diallo, graisseur de la station total énergie de Taouyah, dit ne pas être confronté à ces problèmes liés à l’organisation.

« Nous ici, nous n’avons pas beaucoup de difficultés avec les clients.  Parce que l’organisation qui est là commence le matin. À 6 h, on met la corde, donc quand les véhicules viennent, on les met sur une ligne et les motos, c’est deux lignes. Les véhicules rentrent par cinq, les motards, de 6 à 8. C’est comme ça qu’on fait jusqu’à 17 h, puis on ferme. Le lendemain, on vient pour continuer la vente. Il arrive qu’il y ait des gens qui ne soient pas servis. On le fait pour qu’il n’y ait pas de débordement. Quand on sert les gens jusqu’à un certain niveau, on bloque, ceux qui restent, on leur dit de revenir le lendemain à 6 h. Depuis que la crise là a commencé, on a fait trois jours sans essence, ce qu’on avait était fini. Donc la citerne vient d’entrer aujourd’hui. Lorsqu’elle va finir le dépotage, on va commencer à servir les gens.  Quand on commence, on ira au moins jusqu’à 18 h. » S’est-il félicité.

Plus loin, Sékou Fofana, chargé de l’information et de la communication, du syndicat des travailleurs de totale énergie, a soutenu qu’ils suivent les restrictions de la société nationale du pétrole (SONAP). Des instructions qui n’étaient pas bien comprises par certains chauffeurs.

« D’après les instructions des responsables de la (Société nationale du pétrole), il faut donner 25 litres aux voitures et 5 litres pour les motos, en plus il est formellement interdit de servir dans les bidons.  Ce sont ces règles que nous respectons depuis le début de la distribution. On a des difficultés par rapport à ça. Vous savez, depuis l’explosion du dépôt, il y a des clients qui veulent remplir le réservoir de leur véhicule. Ce que l’État a fixé, c’est 25 litres par véhicule et 5 litres par moto. Il y a des clients qui s’imposent parce qu’ils veulent remplir les réservoirs de leurs véhicules. Mais finalement, ils ont compris par eux-mêmes que la faute ne vient pas de la station, nous avons reçu des instructions de haut niveau. Les gens ont compris, maintenant, on n’a plus de difficulté. Ça fait au moins 4 jours que chez nous ici à Ratoma les clients ne se plaignent pas, parce que tout est ordonné, on sert les motards par huit et les véhicules par cinq.  On ne sert pas les gens par affinité, mais plutôt par ordre d’arrivée. » A-t-il indiqué.

Pour certains observateurs, cette crise d’essence risque de causer d’autres problèmes dans le pays si une solution durable n’est pas trouvée dans un bref délai.

Adama Sira Bah pour Conakry Infos

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