[dropcap]L[/dropcap]e président namibien Hifikepunye Pohamba, qui doit céder sa place d’ici la fin du mois à son successeur, a remporté jeudi le prix de la Fondation Mo Ibrahim pour la bonne gouvernance en Afrique.
Le chef de l’État sortant a été récompensé, lundi 2 mars lors d’une cérémonie à Nairobi, au Kenya, par le jury de la fondation du milliardaire anglo-soudanais Mo Ibrahim pour la qualité de sa gouvernance et les résultats obtenus lors de ses deux mandats à la tête de la Namibie. Il remporte ainsi la somme de cinq millions de dollars sur 10 ans, ainsi que 200 000 dollars par an à vie. Cette distinction n’avait été attribué qu’une fois dans les cinq dernières années (à l’ancien président cap-verdien Pedro Pires, en 2011).
Hifikepunye Pohamba, un ancien rebelle qui a combattu pour l’indépendance de son pays, a été élu la première fois en 2004, et de nouveau en 2009. Il doit être prochainement remplacé par le nouveau président élu, Hage Geingob. Il a été membre fondateur de l’Organisation du peuple du sud-ouest africain, (SWAPO), un ex-mouvement armé qui a mené une campagne de plusieurs décennies contre la domination sud-africaine et qui est désormais le principal parti politique namibien depuis l’indépendance de 1990.
Hifikepunye Pohamba, 79 ans, rejoint le club très fermé des lauréats du prix pour la gouvernance en Afrique avec le Cap-Verdien Pedro Pires (2011), Festus Mogae, l’ancien dirigeant du Botswana (2008), le Mozambicain Joachim Chissano et le Sud-Africain Nelson Mandela (2007).
JA