Comment améliorer les compétences en organisation politique et réseautage des jeunes femmes leaders politiques émergentes en Guinée ?
La question était ce jeudi 27 janvier 2022 au cœur d’une table ronde sur l’engagement des partis politiques pour le programme Réseau des femmes émergentes en politique (RFE).
Cette rencontre a été organisée par National Démocratique Institute (NDI) en collaboration avec le Secrétariat général de l’Union du fleuve Mano.
Selon le Directeur-pays de NDI en Guinée, Paul Amegakpo, la participation et la représentation égales des femmes au processus décisionnel est essentiel pour prioriser les questions relatives aux femmes et au développement socio-économique dans les agendas nationaux et internationaux.
« Je voudrais juste rappeler que les femmes des quatre pays de l’Afrique de l’ouest (la Côte d’ivoire, la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia) qui forment la Mano River Union sont confrontés à des défis importants alors que nous nous efforçons à accroitre leur participation politique et leur leadership en politique. Les femmes ne représentent que 11% des législateurs en Côte d’ivoire,12% en Sierra Leone et au Liberia. La Guinée vient en tête de ce peloton avec la nomination de 24 conseillères sur 81 au CNT, soit un quota sensiblement égal à 30%. Ce qui est encore loin d’atteindre la parité envisagée et souhaitée par tous. Nul besoin de rappeler que les femmes représentent plus de la moitié de la population guinéenne et lors du dernier recensement électoral, elles représentaient à peu près 50% de l’électorat (…). », a déclaré M. Amegakpo.
Le réseau des femmes émergentes est une grande opportunité pour les femmes afin de réaliser leur aspiration politique et pour progresser au sein des partis politiques.
L’académie fournira une formation en leadership politique et une expérience pratique à une cohorte de 32 femmes sélectionnées dont 8 lauréates en Guinée.
« Suite à une sélection organisée par le NDI, plusieurs jeunes femmes issues des partis politiques évoluant dans les Etats membres de l’Union du fleuve Mano suivent des programmes de formation. L’objectif visé, c’est sans nul doute la qualification des jeunes femmes dans le processus démocratique de nos Etats. Ainsi, l’amateurisme cèdera, de plus en plus, la place au professionnalisme. La femme prendra alors la relève de demain. C’est l’objectif à court, moyen et long terme du secrétariat de l’Union du fleuve Mano. » a déclaré le Représentant de l’Union du fleuve Mano, M. Diallo Thiapatcho.
Il faut rappeler que lors de la première édition, sur les 8 femmes lauréates, deux femmes étaient issues du Bloc Liberal (BL).
Aujourd’hui, une est conseillère à la commune de Matoto et la deuxième représentera sa formation politique au Conseil national de la transition (CNT).
Pour cette deuxième édition, 3 des 8 femmes qui doivent suivre la formation sont du BL.
Mamoudou Diallo