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Elie Kamano démissionne du FNDC : « Je ne suis pas un dépotoir ni un mouchoir. »

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Après la tenue du référendum constitutionnel par le pouvoir du président Alpha Condé, s’achemine-ton vers l’implosion du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ? Et pour cause !

Dans une vidéo publiée dimanche sur sa page Facebook, le chanteur reaggeman, Elie Kamano, également président du Parti guinéen pour la solidarité, la démocratie et le développement (PGSDD) a annoncé sa démission du FNDC et de l’opposition républicaine.

L’homme qui avait pourtant gonflé les rangs et fait du bruit avec les opposants à la nouvelle constitution, a exprimé sa colère noire contre l’attitude de ses anciens collègues.

Selon lui, les membres du FNDC font semblant de vouloir lutter pour la vérité.

« Je démissionne du FNDC et de la plateforme de l’opposition républicaine. Je reprends mon destin en main pour aider mon peuple à retrouver la vérité. Je ne suis pas un dépotoir ni un mouchoir. Je ne cherche pas à sacrifier des vies ni à désavouer le leadership de mes petits frères ou de mes aînés. Je cherche la voix, pas la mienne, mais celle de notre peuple. On ne peut pas vouloir du miel et avoir peur d’affronter les abeilles. », a-t-il déclaré.

Elie Kamano se sent trahi par le mutisme des autres membres du FNDC sur le scrutin du 22 mars dernier.

« Je me sens trahi ; et le peuple dans sa résignation se sent aussi par des leaders qui ont certes beaucoup d’expérience politique, mais peu de volonté patriotique pour affronter les gaz lacrymogènes et les balles qui effleurent les enfants d’autrui. Depuis la nuit du 22 mars, mon sommeil est perturbé parce que je me culpabilise. J’ai l’impression d’avoir été exploité dans mon innocence. Ni des stratégies cousues et conçues à mon insu, ni le fait de me refuser délibérément et publiquement la parole, pendant que la foule scandait mon nom, lors de la manifestation du 10 décembre à l’esplanade du stade, ni ma non implication dans la gestion des ressources du FNDC ne m’ont amené à quitter le navire, parce que je croyais en la sincérité de la lutte. J’étais loin d’imaginer que le jour du 22 mars passé, que les leaders allaient se livrer à envoyer dans les différentes plateformes du FNDC et de l’opposition, des images des personnes lâchement tuées pour la défense de notre Constitution, pendant qu’ils étaient tous derrière leur téléphone. », a-t- déploré.

Ayant observé le vote se dérouler sans qu’aucun leader du FNDC ne lève concrètement le petit doigt, Elie Kamano dit avoir pensé à leur envoyer un message pour leur demander de sortir dans la rue pour accompagner les jeunes qui protestaient contre la tenue des élections.

Selon lui, dans le courrier envoyé au FNDC, il s’est exprimé par ces mots : ‘’Il est 16 heures, le peuple aimerait entendre ou voir ses leaders dehors pour l’accompagner. Les gens commencent déjà à fustiger le silence et l’absence des leaders sur le terrain. On ne peut pas envoyer les enfants d’autrui résister pendant qu’on est loin d’eux. Le boycott oui, mais il y a des morts. Personne n’osera tirer sur nous les leaders en nous voyant aux côtés du peuple, voilà pourquoi il faut y aller. Si jamais une balle touche un seul leader, ils seront cuits à jamais. On ne peut pas continuer à brandir les images des morts, comme si on avait un trophée à gagne’’.

Après ce courrier, Elie Kamano s’est dit surpris et choqué de n’avoir pas obtenu une seule réponse.

« Au lieu de me répondre, le FNDC et les grands partis politiques se sont contenter de faire une déclaration et des rencontres auxquelles je ne suis pas convié. J’ai fini par réaliser que nous sommes dans un cercle vicieux qui vise à sacrifier nos concitoyens comme à N’Zérékoré. », a-t-il indiqué, avant de prier Dieu à sauver l’humanité de lma pandémie de coronavirus.

 

Siradio Kaalan Diallo

Tel : 622 56 62 43

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