[dropcap]L[/dropcap]a chanteuse Bako Dagnon est morte ce mardi 7 juillet dans la matinée à Bamako. Une grande voix de la musique traditionnelle malienne s’est éteinte. C’est le label Syllart Records qui l’a annoncé, lui qui avait produit son premier album international « Titati » en 2007.
On l’avait baptisée « le secret le mieux gardé de la musique malienne ». Il faut dire qu’au moment où sort son premier album international en 2007, Bako Dagnon a déjà 40 ans de carrière au Mali, et plusieurs cassettes à son actif.
Née dans la région de Kita, dans une famille de griots, elle passe dans les années 70 par les Biennales de la jeunesse lancées par le père de l’Indépendance Modibo Keïta pour dynamiser les traditions culturelles du Mali.
Puis comme beaucoup de grands artistes de sa génération, elle appartient pendant dix ans à l’Ensemble instrumental du Mali, où chacun devait maîtriser le répertoire musical des différentes ethnies qui composent le pays.
Les chansons de Bako Dagnon reprenaient les fables de la culture mandingue. Garante de cet héritage, la griotte était pour beaucoup une « bibliothèque vivante », que les grands noms de la musique malienne n’hésitaient pas à consulter, à l’image de feu Ali Farka Touré.
RFI