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Dans la peau d’anciens consommateurs de drogues (grand reportage)

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Le 26 juin dernier, l’humanité avait célébré la journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue. Conakryinfos en a profité pour faire immersion dans un centre psychiatrique qui traite des fumeurs de drogues qui cherchent à stopper à jamais la consommation des stupéfiants et libérer leurs corps et leurs esprits.

 Au micro du reporter trois repentis ont fait des confessions.  Ils sont revenus sur les raisons qui les ont poussés  à consommer la drogue, les conséquences  sur leur corps et leurs esprits et bien sûr les regrets. Le Centre de prise en charge des jeunes en situation difficile en question se situe à Dapompa mosquée dans la haute banlieue de Conakry. De nombreux jeunes sous l’effet de la drogue s’y font traiter.

«J’ai fumé pendent plus de 21 ans. Moi c’est  le milieu qui a fait que je suis dans drogue,  puisse que j’étais aux Etats-Unis d’Amérique et là-bas la consommation du  truc est légalisé. Mais j’en consommais de trop. C’est quand je suis rentré au pays que j’ai eu la chance d’entrer en contact avec  cette ONG SAJED-GUINÉE et j’ai commencé à me contrôler. Aujourd’hui je me sens  en forme avec ma nouvelle santé. Je me suis  décidé d’arrêter de consommer  la drogue par ce que je me suis rendu compte que ce que je faisais n’étais pas bon pour mon corps, pour ma santé. Merci à cette ONG » a avoué un premier

Pourquoi consommer la drogue et comment se sentent les drogués?  Un deuxième  jeune qui a fumé du cannabis 5 ans durant répond.

«Quand tu fumes la drogue tu as une sensation extraordinaire, mais après ce n’est  rien que le regret. Ce le milieu qui m’a poussé à fumer et cela a durant 5 ans. Aujourd’hui j’ai arrêté de fumer et je suis un traitement avec l’ONG SAJED-GUINÉE. Quand je vois  des jeunes fumer ça me dérange, ça me mets hors de moi. Je me dis s’ils savaient ! Mais ils ne peuvent pas savoir à temps» regrette-t-il
«J’ai repris mes cours à l’université. Lorsque j’étudiais et que je fumais, je faisais du n’important quoi en classe. Je faisais de choses qui ne sont pas bonnes en classe. Maintenant que j’ai arrêté de fumer je suis sage en classe » se réjouit l’ancien toxicomane.

Un troisième dit avoir commencé à consommer  la drogue  quand il faisait la 10ème année. Il a continué  dix ans durant.
«J’ai fumé pendant 10 ans. Depuis que je faisais la 10ème année jusqu’à la fin de mon cursus universitaire. Je suis diplômé en Gestion  des Ressources Humaines heureusement avec mention. Aujourd’hui je  regrette amèrement mes comportements. Mes parents ont beau parlé surtout que ma mère est journaliste. J’ai refusé d’écouter, par ce que j’étais entouré de gens qu’on appelle des gangsters. Aujourd’hui je trouve que ce sont mes parents qui avaient raison. Grâce à cette ONG Service d’Aide aux Jeunes en Situation Difficile de la drogue, je m’en sors mieux » confesse-t-il

Dr Marie Koumbassa  présidente de l’ONG SAJED-GUINÉE  fait savoir qu’il n’est pas aisé de traiter les drogués.

«Certains  sont agressifs, nous cherchons à les maîtriser d’abord. Après ils suivent le traitement. D’autres se rétablissent au bout de deux semaines  mais il y a des séances de cure qui s’étendent sur trois ans. Après nous procédons à la thérapie psychologique, mais le véritable problème ce sont les adolescents, ils replongent souvent dans la consommation »fait remarquer ce médecin psychiatre.

Pour prévenir les éventuelles reprises des vieilles  habitudes malsaines, Yamoussa Bangoura  Coordinateur du SAJED-GUINÉE dit qu’il aide à la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes.

 

Mamoudou Diallo
Tel : 621 65 15 73

 

 

 

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