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Damantang Camara : « La dame morte à Ansoumania a été tuée par un élève-gendarme. »

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« La dame morte à Ansoumania a été tuée par un élève-gendarme qui détenait une arme. », dixit le ministre de la Sécurité.

Vingt-quatre heures après le double scrutin controversé émaillé par endroit par des violences et des morts d’hommes, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Albert Damantang Camara a fait, au cours d’un point de presse, le bilan de cette journée électorale qui a enregistré des violences dans la commune de Ratoma et dans certaines préfectures.

Contrairement au Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui a annoncé au moins 10 morts, Albert Damantang Camara a donné un bilan offciel de six morts.

« Après le communiqué, dans la soirée d’hier, dans la nuit une cinquième victime a été enregistrée. Et nous avons eu la confirmation exacte par le directeur du Général de la police nationale qu’à N’Nzérékoré il y avait également eu une victime. Il y avait eu un débat sur le fait de savoir est-ce qu’il avait été touché à l’épaule, est-ce qu’il était vivant ? Il n’y a eu la confirmation que la nuit. C’est ce bilan officiel que nous avons actuellement. Ce sont les dépouilles mortelles qu’on a dans nos hôpitaux. », a -t-il déclaré.

Et de préciser que l’une des victimes est morte d’une mort naturelle. « Sur ces victimes, je vous l’ai dit il y a une victime qui est morte d’un AVC. Vous avez également une dame qui a été tuée et dont l’auteur a été interpellé aujourd’hui, il devrait arriver dans quelques temps au niveau de la Direction Centrale, il s’est qualifié lui-même élève gendarme et nous avons pu mettre la main sur lui grâce à la population qui l’a pourchassé et nous l’avons interpellé. Ce qui veut dire qu’avec la collaboration de la population, quel que soit l’auteur il peut être retrouvé et mis devant ses responsabilités. Les instructions par rapport à l’USSEL étaient très claires : c’est le maintien d’ordre sans arme. Pourquoi il a été en possession d’une arme ? Comment il a été emmené à l’utiliser ? Est-ce que c’est effectivement lui qui l’a utilisée ? Puisque la présomption d’innocence doit jouer, l’enquête nous dira la suite. », a révélé M. Camara.

« On a eu par le passé plusieurs cas de morts déclarés, après vérifications on s’est rendu compte que ces morts étaient soit la veille, soit l’avant-veille et qu’elles étaient mises sur le compte des manifestations. Comprenez donc notre prudence lorsqu’on annonce les décès. Par rapport à ces violences qu’il faut regretter et qu’il faut dénoncer maintenant pour qu’elles s’arrêtent, puisqu’au moment où je vous parle il y a encore des violences dans certains quartiers de Conakry et notamment des violences qui pourraient dégénérer en affrontement beaucoup plus grave si nous ne nous mettons pas tous ensemble pour les arrêter. Vous êtes témoins comme moi des appels à la violence explicite qui ont été faits depuis plusieurs mois par rapport à ces scrutins, par rapport au référendum constitutionnel. On a entendu des phrases telles que : « on va brûler la Guinée », « le jour où le mot “Constitution” ou “Référendum” sera prononcé ce jour-là la Guinée va sombrer », « on marche lundi, mardi, mercredi et le jeudi on est au Palais », « c’est la fin des manifestations pacifiques, des traques et des menaces distribuées ». Des attaques contre des ambassades, celle de Sierra-Leone qui s’est soldée par un mort à Freetown. Le ministre des affaires étrangères de ce pays a spécifié que les assaillants, il ne les connaissait pas en Sierra- Leone et qu’ils venaient de la Guinée. A Dakar l’ambassade attaquée, le drapeau de la République piétinée. Je ne vois pas en quoi cela concerne le scrutin législatif et le référendum. Au Royaume-Uni, au Gabon, etc. », a indiqué le patron de la sécurité en Guinée.

Selon le ministre de la sécurité et de la protection civile, la plupart des victimes qu’on présente aujourd’hui comme des victimes collatérales au double scrutin, ont été tuées avant même le jour des élections.

« Il y a eu plusieurs cas de morts. Mais après vérification, on s’est rendu compte que ces morts ont été enregistrés à la veille ou à l’avant veille des élections. Donc, elles ont été mises au compte des manifestations. Ce sont des violences qu’il faut dénoncer pour que ça s’arrête. Car, depuis plusieurs mois, il y a des appels à des manifestations. Il y a eu d’attaque des ambassades et autres. Mais je ne vois pas comment cela ressemble à une nouvelle Constitution ou à un référendum. », a précisé Albert Damantang Camara.

En outre, le ministre de la sécurité a fustigé l’attitude de certains jeunes qui se sont attaqué aux familles dont les membres sont allés voter.

« Hier, des familles ont été assiégées, notamment à Jean Paul II, Kakimbo, Tobolon, Sonfonia Casse et dans d’autres quartiers. Et dans la plupart des cas, les assaillants venaient de Bombol ou d’autres quartiers voisinsi. Ces familles ont été assiégées avec des personnes qui avaient des armes à feu, des armes de chasse et des armes de guerre. Aujourd’hui, il y a des concessions qui sont menacées dans les quartiers, parce que tout simplement ces gens sont allés voter. Plus grave, avant-hier samedi, un véhicule a été trouvé à la station Shell de Dixinn. J’ai été alerté, il a fallu plusieurs heures pour neutraliser un véhicule qui contenait des grenades et des dispositifs d’armes à feu. C’est la vigilance de la population qui nous a aidé à maîtriser la situation. », a révélé le ministre de la Sécurité.

 

Siradio Kaalan Diallo

Tel : 622 56 62 43

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