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CRISE SANITAIRE : copain, copine, finance… les ravages du coronavirus !

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Manque de sou, dispute, bagarre, parfois séparation…La vie amoureuse (copain-copine) de beaucoup de personne, en cette période du COVID19, survit à de gros ennuis. Puisque celles de certains passent du grotesque au tragique. Enquête !

Au lendemain de l’instauration de l’Etat d’urgence en guinée, en raison de la pandémie du COVID19, Oumar yattara, âgé de 28, employé d’une entreprise privée de la place, est parti en congé technique. Et, sa relation avec sa petite amie en prend un sérieux coup. « Je m’occupais d’elle convenablement puisqu’en plus de mon salaire, je me faisais des revenus dans les petites affaires au sein de mon entreprise », explique Oumar.  Depuis 4 ans, en effet, la fille lui est restée fidèle. « On avait envisagé le mariage », dit-il en haussant les épaules, la main dans la poche.

A date, ce projet de vie commune n’est plus d’actualité. Et pour cause : « elle m’a demandé de l’argent deux fois, des montant qui sont au-dessus de mes moyens. Je ne pouvais pas y faire face. »  Depuis, selon lui, la fille décroche rarement les appels.  Plus grave, elle n’est plus tranquille à la maison. Le 25 juillet dernier, Oumar prend la résolution de se rendre chez elle par surprise et tombe sur une scène qu’il n’a jamais imagée :  sa dulcinée est   dans les bras d’un vieux dans une voiture devant la gargote de sa mère : « elle ne s’est même pas gênée de ma présence ». Là, le garçon pete les plombs. Dans l’accrochage qui s’en est suivi, Oumar est passé à tabac par les frères de sa prétendante. « Nous ne sommes plus en contact. Pour moi, c’est fini ! Tout est fini ! », déclare le jeune Oumar.

Quand il raconte son histoire, Katambanduno Sâa, frigoriste au marché Matoto, lui aussi, peine à cacher ses remords. Il est en concubinage avec une fille pour laquelle il pense s’être surpassé : « je donnais régulièrement la dépense journalière de sa famille. Sa maman m’accueillait avec tous les honneurs. J’ai même passé la nuit chez elle parfois. »  Aujourd’hui, avec cette crise sanitaire, son atelier n’est plus rentable. Du coup, il a du mal à joindre les deux bouts. « C’est en ce temps précis, au moment où j’ai besoin de réconfort moral, que sa mère m’interdit leur domicile », déplore-t-il. Pour lui, sa copine a poussé sa maman à l’éconduire, du moment que les rumeurs font état de la relation de cette dernière avec un type qui travaille au port. « Elle ne me téléphone plus et ne décroche plus mes appels » dit-il. Avant d’ajouter sur un ton chargé de haine : « je vais la tuer, je lui ferai du mal quand j’en aurai l’occasion ». Dans la foulée, Katambaduno admet : « j’aurai dû envoyer de l’argent à ma mère au village pour qu’elle me trouve une épouse, au lieu de dépenser utilement pour cette famille ».

Pour sa part, Mariama Doumbouya, mère célibataire résidant à Kounthia, ne veut faire du mal à personne. A près de 30 ans, elle a déjà roulé sa bosse.  Et elle la vie du bon côté : « c’est un moment difficile pour tout le monde ». Toutefois, pour payer son loyer et nourrir ses deux enfants, elle a sa solution : « vers la fin du mois, je mets 5000 GNF de crédit dans mon téléphone, j’écris un texto à mes frères et mes copains pour demander 100.000 GNF à tout le monde. Après négociation, celui qui m’envoi. 25.000 GNF je prends.  A la fin je trouve de quoi survivre. »

 De son coté, une étudiante qui garde l’anonymat explique : « avant, quand je me trouvais dans le besoin, mon petit ami m’apportait de l’argent à la maison ou faisait un dépôt sur mon compte. Mais avec le confinement, ce n’est plus comme avant, c’est quand il peut.  Le plus souvent, quand je demande un dépôt, il dit que le boutiquier a fermé. » Elle dit comprendre la situation, mais reconnait qu’elle s’énerve parfois. Selon elle, le téléphone est devenu leur meilleur allié : « on passe plus de temps au téléphone qu’à nous voir. »

Sollicité, Thierno Amadou baldé, agent de zone de la SEG, affirme que le COVID19 a beaucoup impacté sa relation amoureuse : « Je me vois la plupart du temps avec ma petite amie dans la nuit. Quand le couvre-feu était à 21, on ne se voyait presque pas. »  Plus loin, il indique, lui également, que sa copine lui demande trop d’argent durant cette période : « Je ne peux pas toujours subvenir à ses besoins à chaque fois. Mais, elle comprend les réalités du moment ».

Rama Barry, animatrice, elle, a peu de souci. Elle n’est pas de nature à entendre tout de son copain : « quand il a l’argent, il me fait des cadeaux et fait tout ce que je veux. Quand il se trouve dans le besoin, je peux l’assister, mais il ne m’a jamais demandé un service sur le plan financier ». En revanche, dit ressentir la fermeture des lieux de loisir.

 

Une enquête d’Ali Mohamed Nasterlin

 

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