Le président Alpha Condé a annoncé lundi la prorogation de l’état d’urgence jusqu’au 15 mai, suivi du port de masque qui devient obligatoire dans la place publique.
Voici ci-dessous, les neuf mesures supplémentaires que le chef de l’Etat a annoncées dans une déclaration faite à la télévision nationale :
- Prolongation des dispositions antérieures, particulièrement : la fermeture des écoles, des frontières, des lieux de cultes, et des bars ; la limite des rassemblements comme les cérémonies de mariage, les baptêmes et les funérailles à moins de 20 personnes; le couvre-feu de 21:00 à 5:00 pour ne citer que quelques-unes.
- Le transfert des corps entre les préfectures demeure interdit. Pour les corps en provenance des pays étrangers, une présentation d’un certificat attestant un test NÉGATIF au COVID-19 est exigé. Dans le cas contraire le transport du corps sera interdit. L’enterrement digne et sécurisé de tous les corps testés positifs au COVID-19 sera assuré par la Croix Rouge Guinéenne et le service de protection civile.
- Les sorties de Conakry restent soumises à la vérification stricte du statut infectieux du demandeur par un test. La sortie de tout contact est interdite pendant les 21 jours de suivi. Tout contrevenant recevra une sanction disciplinaire.
- Le port de masque communautaire ou bavette est maintenant OBLIGATOIRE pour tout citoyen à compter de samedi le 18 avril 2020. Tout contrevenant sera empêché de circuler et une taxe de désobéissance civile de 30000 FG sera infligée.
- J’invite toutes les entreprises du secteur privé et public, tous les départements ministériels, les ONG nationales et internationales, à prendre les dispositions pour fournir des masques à leurs travailleurs avant le samedi 18 avril 2020.
- Je demande aux forces de défense et de sécurité d’être les premières à montrer l’exemple à la population lors des contrôles.
- J’invite le Ministère des Affaires Sociales et de la Promotion Féminine, le Ministère de la Défense Nationale ainsi que tous les propriétaires de centres de couture, à se mobiliser dans la fabrication de masques locaux. La vente de ces masques est fixée à un prix n’excédant pas 2500 FG (deux mille cinq cent), afin que l’ensemble de la population guinéenne puisse en bénéficier.
- Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour inciter la production locale des masques communautaires et en obliger le port.
- J’invite toutes les entreprises, les sociétés, les personnes ressources, les associations de développement, la société civile et la diaspora guinéenne à s’impliquer dans ce combat contre le COVID-19 en fournissant des masques et des kits de lavage des mains aux communautés ainsi que dans les marchés afin de faciliter le respect des gestes barrières.
Mohamed Sylla