Constitution, manifestation, élections : l’ancien Premier ministre Tidiane Souaré sort de son silence

L’ancien Premier ministre en 2008 sous l’air de Feu Général Lansana Condé vient de réagir sur le débat constitutionnel qui prône en Guinée. Ahmed Tidiane Souaré ce vendredi 11 octobre dans les ‘’GG’’ a déconseillé à tous les guinéens de quelque bord que ce soit au ‘’tripatouillage’’ constitutionnel.

« La constitution, c’est notre bien commun. La constitution de 2010 est chargée d’histoire. C’est elle qui nous a permis de sortir des griffes de la junte militaire. Elle est chargée de sacrifices et de vies humaines. Nous avons le devoir tous guinéens de respecter la mémoire de ce qui se sont battus pour que la démocratie soit rétablie dans ce pays, pour que ce qui ont combattu dans ce pays durant des années en exemple Pr Alpha Condé, puisse être dans la coquille démocratique que nous vivons aujourd’hui. Ce serait immorale de considérer que cette constitution n’est pas bonne (…), ceci dit qu’elle est révisable à l’infini », a-t-il laissé entendre.

 »Appel à manifester du Front National pour le Défense de la Constitution »

« L’heure n’est pas grave, on aggrave l’heure. Nous sommes en démocratie ce ne sont pas des affrontements. Il s’agit de permettre à tout le monde de profiter de la constitution de nos lois. La constitution c’est pour prévenir les abus. Il n’y a pas de ton à hausser, il y a une idée certains sont pour d’autres sont contre. Permettez à ceux qui sont contre de s’exprimer par les moyens démocratiques. La loi prévoit des marches, des manifestations amis ils n’ont cas les encadrer. Comment voulez-vous qu’ils prennent des autorisations lorsque leur droit est suspendu depuis des mois ? », a soutenu l’écrivain.

 »Processus électoral en Guinée »

« Ma préoccupation est au-delà. A quoi bon des élections législatives en 2019 ? Des présidentielles en 2020 ? C’est l’expression d’une perturbation majeure du calendrier démocratique de notre pays. Les acteurs, ils ne regardent pas l’avenir, ils regardent le cour terme et l’immédiat, ça ne doit pas fonctionner comme ça. Si vous regardez le bilan sur le mandat du président Condé, peut être que nous avons passé près de 3 à 4 ans à négocier des accords qui ne sont pas respectés et près de 2 ans à organiser des élections et une autre année pour parler d’élections à discuter. Le temps du développement est où ? Ce n’est qu’en Guinée qu’on ne parle que d’élections du 1^er janvier au 31 décembre. L’élection n’est pas une fin en soi. Je ne donne de leçon à personne mais je refuse les accords. Je préfère l’application de la loi. D’accord en accord, ça, c’est la responsabilité de tous les acteurs politique. Là, nous sommes dans un glissement intolérable du calendrier électoral. Donc, le service qu’on pourrait rendre à la Guinée aujourd’hui, c’est de demander à la CENI de reprendre le processus de recensement, un chronogramme ça n’a qu’à sortir en décembre 2020, si c’est nécessaire coupler les élections de manière transparente et faite une élection à tous les niveaux, vous auriez rendu un service à la nation », a déclaré Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre.

Décryptage : Oumar SOW