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Bah Oury : « La durée de la transition ne devrait pas être la question à se poser actuellement, mais…»

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Le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), Bah Oury, a partagé ses réflexions sur la durée de la transition en cours en Guinée et sur la nécessité de se concentrer sur les étapes clés de la transition plutôt que sur sa durée.

Il a exprimé son point de vue lors d’un entretien accordé ce vendredi à l’émission « Mirador » de la radio FIM FM.

Pour Bah Oury, la priorité devrait être de trouver un financement alternatif en dehors de celui provenant de la communauté internationale pour mettre en œuvre les 10 étapes de la transition.

Selon M. Bah, il est essentiel de se concentrer sur la manière de faire progresser le processus de transition plutôt que de s’inquiéter de sa durée. Il a souligné que la transition a été définie dans un accord-cadre entre la Guinée et la CEDEAO, avec un calendrier et 10 étapes spécifiques à mettre en place. L’objectif est de faire avancer le processus de transition.

« Le processus de transition a été acté par l’accord-cadre entre la Guinée et la CEDEAO, avec la définition du timing et les 10 étapes qu’il faudra mettre en place. Ceci a été validé et légitimé par la mise en place du cadre du dialogue inter-guinéen avec 35 résolutions pour participer à la mise en œuvre de ces étapes c’était le 31 décembre 2022. L’essentiel c’est de faire avancer le processus. La question actuelle qui se pose ce n’est pas quelle est la durée de la transition, ce n’est pas non plus quels sont les étapes à mettre en œuvre. C’est la question de la mise en œuvre du fichier électoral car à ce niveau, il est extrêmement important, car cela détermine le cours normal de ce processus et nécessite un financement que les autorités guinéennes avaient indiqué que la CEDEAO avait pris des engagements à ce propos. La CEDEAO a simplement exprimé par un appel à la communauté internationale d’accompagner la Guinée financièrement et techniquement, donc il faut que cette question soit posée qu’on ait une réponse et qu’on sache comment trouver maintenant un financement alternatif pour la mise en œuvre du fichier électorat », a-t-il indiqué.

Bah Oury a également exhorté les autorités de la transition à tenir régulièrement informés les citoyens de l’avancement du calendrier établi en accord avec la CEDEAO et les partis politiques pour éviter de semer le doute quant à la gestion du pouvoir.

« Pour une bonne gouvernance, il serait important que le peuple de Guinée soit régulièrement informé des étapes, des contraintes qui se posent à la réalisation de certains aspects du calendrier. Puisque la transition est une affaire guinéenne, qui concerne la Guinée et les Guinéens, il est essentiel de trouver des solutions à nos problèmes, d’où la nécessité de réfléchir à la manière de trouver des financements alternatifs », a-t-il déclaré.

Bah Oury a également souligné l’importance d’accorder le droit de vote aux Guinéens résidant à l’étranger, quel que soit leur pays d’accueil. Il estime que tous les Guinéens doivent être traités de manière égale et avoir le droit de participer aux élections présidentielles, qu’ils se trouvent en Guinée ou à l’étranger.

« Peut-on organiser l’élection présidentielle sans la participation des ressortissants guinéens à l’étranger en réduisant le nombre d’ambassades ou peut-on organiser ces élections ou non ? Cette question est essentielle. Les Guinéens ont les mêmes droits partout dans le monde où ils se trouvent. Il serait discriminatoire au regard de la constitution, des principes et de la nécessité absolue de traiter tout le monde de la même manière en disant que ceux qui sont dans tel pays peuvent participer et ceux qui sont dans tel autre pays ne le peuvent pas. C’est une question fondamentale car elle permet aux Guinéens de l’étranger, tout comme aux Guinéens de l’intérieur, de jouir de leur droit civique pour élire leurs prochains dirigeants », a proposé Bah Oury.

Enfin, Bah Oury a commenté l’appel lancé par le vice-président de l’UFDG aux partis politiques ayant participé au dialogue inter-guinéen. Il a souligné que c’est à l’UFDG de prendre des mesures pour former un front commun, plutôt que d’attendre que d’autres partis les rejoignent.

 

Ibrahima Sory Soumah et Bintou Fofana (stagiaire)

Tel : 663 48 14 98

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