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Assassinat de Diaraye Sow : les engagements du ministre de la justice après un sit-in !

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Le corps de et selon certains acteurs de défense de droit de l’homme, elle aurait été violée avant d’être tuée.

 

 

Les proches et membres de la famille de Diaraye Sow- la fille dont le corps est récemment retrouvé sur les rails de Samatran- ont organisé un sit-in ce mercredi 14 octobre 2020, devant le Ministère de la justice. Ils étaient accompagnés par des représentants de quelques organisations de la société civile. Objectif : demander une enquête autour de cet assassinat. Au sortir d’un entretien avec le chef du département, Boubacar Linsan Sow, frère de la victime s’est prêté au micro de notre reporter.

 « On est arrivé sur les lieux avec des t-shirts et des pancartes en main. Le ministre n’en était pas informé, c’était une manifestation spontanée ; c’’est quand il a remarqué le rassemblement qu’il nous a invités à l’intérieur du ministère où il a posé des questions à notre porte-parole. Celui-ci lui a expliqué la situation. Après le ministre nous a tous reçu dans leur salle de conférence et on lui a expliqué tout ce qui s’est passé et donné toutes les infos à notre disposition.

 Le ministre nous a envoyés vers une femme qui serait chargée de ces dossiers pareils. On a constitué une commission de 5 personnes dont deux membres de la famille et trois personnes des organisations de la société civile. Ils nous ont posées des questions et ils nous ont promis de tout faire pour éclairer cette affaire. Le ministre a dit qu’il est prêt même à porter sa robe, aller au tribunal pour être l’avocat de la fille afin que lumière soit faite. Il nous a quand même rassuré.

Diaraye Sow est sortie de la maison le 2 octobre pour aller prendre une injection dans une clinique située tout près. Elle n’est plus revenue.  Le lendemain, on a fait des publications sur les réseaux sociaux avec des numéros à l’appui C’est par après que le chef de quartier de Sonfonia Samatran nous a appelés pour nous dire qu’ils ont découvert avant hier un cadavre en décomposition et qu’ils ont procédé à son inhumation. Nous nous sommes déplacés pour voir le chef de quartier qui nous a montré les photos et on a trouvé qu’effectivement c’était notre petite sœur. Elle avait juste 16 ans et elle avait eu cette année son BEPC.

Nous avons décidé de mener nos propres enquêtes. On a demandé son téléphone, mais le chef de quartier nous a dit qu’il n’a pas retrouvé de téléphone avec le cadavre. Elle a été violée, tuée, découpée puis déposée sur les rails pour donner l’air d’un accident. Selon les organisations de défense de droit de l’homme, Moussa yero s’était rendue sur les lieux avant qu’on inhume le corps. Elle avait confirmé effectivement qu’il y avait eu un viol.

On a été à Dubreka pour informer le tribunal de première instance, mais ça n’a rien donné. A chaque fois qu’on appelle, ils ne nous prennent pas au sérieux. Donc on a créé une plateforme sur les réseaux sociaux et avec les défenseurs des droits de l’homme, on a organisé aujourd’hui un sit-in devant le ministère de la justice pour attirer l’attention des autorités pour qu’une lumière soit faite sur cet assassinat. »

 

Propos recueillis

 

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