Violation des Droits humains : un rapport de l’ONU accable la junte militaire au pouvoir

Quelques jours après le très mauvais rapport du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU qui avait épinglé la junte militaire épinglé pour des cas d’assassinat, de torture, de détention arbitraire, de restrictions graves à la liberté d’expression et des médias, de violence ou des menaces de violence contre des journalistes commis au cours de l’année 2023, c’est le secrétaire général des Nations Unies qui a pris la parole sur la situation en Guinée.

Selon Antonio Guterres, dans un rapport semestriel de 18 pages qui couvre la période du 1er janvier au 30 juin 2024, il présente une vision inquiétante de la situation politique et des droits humains dans divers pays de la région, et en particulier en Guinée.

Initialement prévu pour le 31 décembre 2024, le retour à l’ordre constitutionnel pourrait être reporté “jusqu’en 2025 au moins, a déploré l’ONU en faisant référence à une déclaration du Premier ministre, Bah Oury.

En Guinée,  outre la violation des libertés d’expression,  la réduction de l’espace civique et politique, le cas Sékou Jamal Pendéssa,  secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse guinéenne, a été souligné.

Antonio GUTERRES a dénoncé l’arrestation et l’incarcération du journaliste syndicaliste.

« En Guinée, le 28 février, le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée, Sékou Jamal Pendessa, a été condamné en appel à 3 mois d’emprisonnement, dont 1 mois et 6 jours d’emprisonnement ferme, le reste avec sursis, pour participation à un rassemblement public non autorisé et menace à l’ordre et à la sécurité publique », a rappelé le secrétaire général de l’ONU.

Il a ensuite rappelé que Sékou Jamal Pendessa « a été libéré le 28 février. L’annonce de sa condamnation a déclenché une manifestation de 2 jours pour sa libération ».

Enfin, il est révélé dans le rapport qu’au moins 50 personnes ont été tuées en Guinée dans un contexte de violation flagrante des droits de l’homme. Un bilan macabre susceptible de troubler le sommeil de la junte militaire du CNRD qui dirige la Guinée depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021.

 

Barry Bantignel