Abdourahmane Sanoh, devant un parterre de journalistes à son siège de Kipé, a donné sa lecture sur plusieurs sujets concernant la vie de la nation. L’ancien coordinateur du FNDC estime que tous les signaux sont visibles pour une confiscation du pouvoir par l’armée.
À la question de savoir s’il portera à nouveau un mouvement de contestation comme ce fut le cas lors des dernières années du professeur Alpha Condé, le coordinateur de la plateforme dénommée Citoyens pour la République (CPR) précise.
« Je suis en train de travailler dans le cadre de la mise en place d’une structure. Nous allons développer les réflexions à ce niveau. Mais ce que je vais dire à tous, il ne faut pas qu’on accepte que quelqu’un contrôle notre liberté et surtout lorsqu’on veut le faire par la force. Parce que la liberté c’est notre dignité. Si on perd cela, la vie n’a plus de sens. » a-t-il expliqué.
L’ancien coordinateur du FNDC rappelle par ailleurs qu’il n’est pas exclu qu’il y ait des échanges avec le FNDC afin de pouvoir harmoniser leurs efforts.
« En d’autres temps, j’ai eu à travailler afin qu’il y ait l’encrage démocratique et le respect des droits de l’homme, je crois que cette lutte, on ne doit pas avoir de calcul pour la faire. Le moment venu, il y aura probablement des échanges avec le FNDC sur des initiatives visant à s’opposer à certaines pratiques rétrogrades dans le pays », prévient l’ancien coordinateur national du Front national pour la défense de la Constitution, dissous par le CNRD.
Parlant de la crise qui mine la Guinée, M. Sanoh a proposé, au nom du CPR, un certain nombre de mesures urgentes à prendre par le CNRD, pour pour sortir de l’impasse, si cela n’est pas déjà trop tard. Il s’agit de :
« Créer les conditions d’un authentique dialogue inclusif afin de décrisper l’atmosphère sociopolitique, rassurer les milieux d’affaires et les populations, de circonscrire les risques encourus et de favoriser l’édification d’institutions indomptables pour les futurs dirigeants. Dans cette optique, les récents événements du 4 novembre et du 17 au 18 décembre, aussi tragiques qu’ils soient, vous offrent une opportunité politique en Or, pour déclencher un processus d’apaisement et de rectification, sans que vous perdiez la face », a fait comprendre Abdourahmane Sanoh
Sam Bantignel Barry