[dropcap]L[/dropcap]e député de l’UFDG Ousmane Gaoual Diallo a vigoureusement réagi samedi 1er juillet, au cours de l’assemblée générale ordinaire de l’UFDG, au déclarations du président Alpha Condé relatives à la vente de l’usine d’alumine Rusal-Friguia.
Au mois de juillet dernier, lors d’une tournée dans cette ville, le président Alpha Condé s’est prononcée sur la vente de cette usine qui continue de défrayer la chronique en Guinée.
« Étant opposant à l’époque, l’ambassadeur de la France est venu me voir pour me dire qu’il n’arrive pas à comprendre ce pays (la Guinée). Il y a une entreprise qui est prête à donner 200 millions de dollars pour l’usine et vous êtes en train de la vendre à 21 millions de dollars. Comment peut-on avoir une proposition de 200 millions de dollars et vendre l’usine à 21 millions de dollars, il faut se poser des questions : qui a fait ça et pourquoi ? », avait déclaré le président Condé.
« J’avais dit à l’époque que la responsabilité incombe au feu président Lansana Conté (que Dieu ait pitié de son âme mais), un jour Chantal Cole m’a dit : le président Lansana Conté a pleuré lorsqu’il a appris la vente de l’usine de Fria; et il a maudit la personne ou les personnes qui l’ont fait. Donc si la misère frappe Fria, elle provient d’où ? Ce sont nos cadres qui ne veulent pas que ce pays aille de l’avant, ceux qui s’en foutent et qui préfèrent gagner 100 millions et que la Guinée perde 1 milliard », a-t-il ajouté devant des milliers d’habitant de Fria fortement mobilisés sous une pluie battante.
Face à cette déclaration du président de la République, Ousmane Gaoual a piqué une colère noire contre les propos du président Alpha Condé qu’il a qualifiés de mensongers.
« Alpha Condé oublie que l’usine d’alors, propriété exclusive de la société Péchiney, appartenait à la France. Dans ces conditions, pourquoi ce diplomate n’avait-il pas dit à son pays de vendre l’usine à 200 millions, au lieu de la vendre à l’Etat guinéen à un franc symbolique ? Cette sortie du chef de l’Etat s’appelle un mensonge d’Etat », a martelé M. Diallo.
Comme on le voit, à travers des déclarations qui s’étendent dans l’échiquier politique, la vente de l’usine Rusal-Friguia, actuellement frappée par « une grève illégale » des travailleurs, n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets.
Mohamed Sylla
Conakryinfos.com