Ce mardi 26 décembre 2023, au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma, un jeune âgé d’une vingtaine d’années a été condamné à une peine de six (6) mois de prison avec sursis pour avoir violenté son oncle paternel.
En détention depuis le 28 novembre 2023, Ibrahima Bah est poursuivi par son oncle Mamadou Yaya Bah pour violences et voies de faits, menaces, des faits prévus et punis par les articles 239 et 282 du Code pénal guinéen.
À la barre, Ibrahima Bah a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Dans ces explications, il a indiqué avoir pris son oncle au collet lors d’une dispute parce que celui-ci tenait des propos déplacés à l’endroit de son papa.
Mamadou Yaya BAH Absent de la salle d’audience, c’est le père de l’accusé témoin de la scène qui a été invité à la barre pour son témoignage.
Dans les explications, le papa de Ibrahima Bah est revenu sur le déroulé de cette scène qui a conduit à cette altercation. Pour lui, Ibrahima Bah (son fils, ndlr) est venu un jour débrancher le stabilisateur qui appartient à son frère Mamadou Yaya Bah pendant que tout le monde était à la mosquée pour la prière du vendredi. À son retour de la mosquée, il a été informé par son jeune frère que Ibrahima aurait volé son appareil dans la maison. Selon les explications du père, après plusieurs recherches, il a reçu à mettre la main sur son fils dans la soirée.
« Dès que je l’ai vu, je lui ai demandé pourquoi il a pris le stabilisateur et il s’est mis à bégayer, j’ai compris que c’était lui. Il a couru pour aller à la maison, entre-temps certains jeunes du quartier l’ont poursuivi en criant qu’il détenait un objet dans sa main. Arrivée à la maison avec le bruit, notre maman qui est malade a fermé la cour et il a escaladé le mur pour rentrer dans la cour. Et les jeunes criaient dehors (Mamadou Yaya doit sortir, Ibrahima a quelque chose dans la main). Entre-temps, je suis arrivé et je l’ai attrapé. Pendant ce temps, son oncle avait reçu à s’échapper et il est allé appeler les éléments de la BAC pour venir l’arrêter. », a expliqué le père de l’accusé.
À une question du juge, si Ibrahima Bah est un habitué des faits de vol à la maison ?
Le père a répondu : « Ibrahima vole à la maison dès qu’il voit un objet et il a fait la maison centrale pendant un mois pour vol. »
À une autre question du juge : Est-ce que vous avez la solution pour redresser votre fils ?
Le père a répondu Non, qu’il laisse la justice s’en charger.
Après ce sentiment d’impuissance du papa, le Président Mohamed Keita a ordonné au procureur de faire ces réquisitions.
Le procureur Siba Toubou dans son réquisitoire dira que « Ibrahima Bah n’est pas à sa première fois de voler ni d’être condamné. Pour le procureur, il avait déjà été condamné à une peine de prison. »
De ce fait, il a sollicité au tribunal de le condamner à trois mois de prison ferme pour qu’il puisse faire une prise de conscience en prison et si après les trois, il récidive, « la peine sera alors plus sévère ». a-t-il dit
Selon le procureur, une telle décision rendrait leur maison fréquentable et vivable.
Délibérant sur siège, le juge M. Mohamed Keita a condamné Ibrahima Bah à six (6) mois de prison assortis de sursis et le paiement de 500.000 GNF d’amende.
Sam Bantignel Barry
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