Les manifestations en Guinée sont souvent émaillées de violences. Les dernières manifestations ont enregistré cette semaine 9 morts selon un bilan officiel publié par le gouvernement.
Face à cette situation, l’artiste raggaeman Takana Zion rencontré dans un studio d’enregistrement de la place ce jeudi 17 octobre, journée déclarée d’ailleurs ville morte par le Front National pour la Défense de la Constitution a réagi. Mouctar Soumah de son vrai nom a laissé entendre qu’il n’est pas pour un éventuel 3ème mandat ni pour un changement de constitution mais par contre, il soutient être opposé à l’incitation à la violence.
« Ce que je ne vais pas faire en Guinée, c’est d’inciter les jeunes à la violence. Pendant que je sais que la plupart des leaders sont assieds dans leur salon soi-disant confiné alors qu’ils ont leurs enfants en Europe. Il ne faut pas s’amuser avec la vie des gens. Je ne peux pas imaginer qu’on face sortir des enfants de 9 et de 12 ans pour les confronter à la police. Aujourd’hui, ce qui ont envie de marcher n’ont qu’à marcher. Si tu appelles le peuple à marcher, il faut être devant ce même peuple dans la rue », a-t-il déploré.
Pour Takana Zion aujourd’hui le constat révèle que la majorité des guinéens se trouvent en otage entre le gouvernement et certains leaders de l’opposition qui estime avoir partagé la Guinée entre ces deux camps.
« Je me rend compte que la plupart des opposants en Guinée sont aussi dictateur que le gouvernement en Guinée maintenant. Il faut se dire la vérité. Il faut arrêter de s’amuser avec la vie des gens. On ne peut pas nier en Guinée qu’il y a des gens qui ne sont ni pour Alpha Condé, ni pour Cellou Dalein Diallo. Il y a ces gens qui existent et ils sont plus nombreux que ceux qui sont en train de diviser la Guinée aujourd’hui », a-t-il dénoncé.
Eu égard à la situation qui prévaut dans le pays pour Takana Zion, les autorités gouvernementales ont leur part de responsabilité dans la mesure où se sont eux qui ont occasionné toutes ces frustrations qui ont amené les jeunes à sortir dans les rues.
Oumar SOW