Dans un courrier signé du conseiller économique et fiscal du ministre des mines et de la géologie, au nom du Ministre, il transparaît clairement des soupçons de corruption autour d’un projet minier axé sur l’exploitation du schiste en Guinée.
Le courrier répond à un autre en date du 3 avril 2023, émanant de la Direction Générale de la société SIMAF qui propose à l’État guinéen l’exploitation d’un gisement de schiste sur le territoire national. Le partenaire explique les avantages de l’exploitation d’une carrière de schiste en République de Guinée, sans doute pour en avoir le permis.
Dans sa réponse, le ministère des mines et de la géologie a conditionné le traitement du dossier de la société CIMAF par l’octroi de deux millions de dollars US (2.000.000 USD) à l’État guinéen.
Invité de l’émission Mirador de la Radio FIM Fm, le conseiller économique et fiscal, Yakouba Kourouma a réfuté les accusations de corruption liées à cette affaire lui concernant : « Ce que nous avons fait n’a aucun trait avec la corruption, nous avons juste demandé aux responsables de CIMAF d’honorer les engagements et pourquoi nous l’avons fait ? L’utilisation qu’ils vont faire de cette substance, c’est parce que ça devient une substance utile pour eux, et ce n’est plus un agrégat, mais une substance utile (…) Je précise que le courrier qu’ils ont envoyé précise à deux reprises qu’ils vont faire un don à l’État guinéen. Et qu’ils prennent un engagement ferme et irrévocable au paiement de ce don à l’État. Ce n’est pas un courrier que nous avons conditionné au paiement, nous avons plutôt rappelé ce que le directeur général sortant de CIMAF avait pris vis-à-vis de la Haute autorité. Nous avons juste demandé et rappelé d’honorer ses engagements qu’ils avaient pris », a expliqué le conseiller économique et fiscal, Yakouba Kourouma.
Avant cela, le conseiller économique et fiscal Yakouba Kourouma a reconnu que « c’est un courrier qui est authentique et qui émane effectivement du ministère des mines que moi j’ai signé sur instruction du ministre des mines et de la géologie », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, Yakouba Kourouma rappelle que ce montant sollicité par le département n’est pas un fait du hasard. Il soutient que c’est une demande qui est venue de la Société CIMAF dans le cadre de la réhabilitation de certaines infrastructures dans le pays : « Ce qu’il faut comprendre effectivement, la société a fait une demande d’autorisation pour exploiter une carrière de schiste et le code minier l’a classé au compte d’agrégats, c’est comme le sable, la granite et la latérite. Donc qui n’a pas considérablement une grande valeur économique. Et cependant selon les explications que les responsables de CIMAF nous ont donné, cette carrière de schiste pour extraire la substance, ils vont utilisés comme additif pour la production de ciment en Guinée. Et d’habitude ils font de l’importation de cette substance qui a des coups énormes pour eux dans l’importation. Ils nous ont fait savoir qu’ils sont entrain de mettre en place une technologie qui va réduire le coût de production du ciment et s’ils peuvent exploiter cette carrière cela les aiderait considérablement et nous avons estimé que cela était une bonne chose », a expliqué le conseiller économique et fiscal, Yakouba Kourouma dans l’émission Mirador de la Radio FIM Fm
Mamadou Samba Barry