Retrait des passeports : le président de l’UMP pense que c’est dans l’ordre normal d’un Etat

Le Premier ministre chef du gouvernement guinéen a instruit hier lundi le secrétaire général du gouvernement de retirer les passeports diplomatiques et de services des fonctionnaires et hauts cadres de l’Etat guinéen. Le premier ministre, Dr Bernard Goumou, indique que la mesure vise à améliorer les formalités administratives concernant les voyages professionnels des fonctionnaires et hauts cadres de l’Etat.

Au lendemain de cette décision, les réactions divergent au sein de la classe politique guinéenne. Interrogé par la rédaction du site Conakryinfos.com, Boubacar Siddighy Diallo président de l’UMP pense que cette décision du Premier ministre s’inscrit dans l’ordre normal des choses : « lorsque l’administration avait décidé de leur octroyer les passeports diplomatique, on n’a pas demandé l’avis de quelqu’un. Et s’il décide de retirer pour des besoins de contrôle et de réédition, je crois qu’il n’y a rien à réfléchir là-dessus, c’est dans l’ordre normal d’un Etat », a-t-il expliqué

Ainsi, il dit ne pas comprendre ces Guinéens qui cherchent toujours à trouver un mal dans les décisions que l’Etat prend pour le contrôle financier: « Vous savez en guinée on insulte les dirigeants. Mais quand on veut faire la réédition des comptes, ce sont les mêmes citoyens qui disent qu’il y a la gabegie, il y a les détournements, les gents ne font que manger l’argent et quand les décideurs veulent faire le contrôle pour être sûr qu’il n’y a pas de gabegie et ce sont les mêmes citoyens qui se mettent encore à dire non, c’est une chasse aux sorcières, c’est la dénonciation, ils veulent faire s’ils veulent faire ça alors moi, je ne sais pas ce que le guinéen veut. Vous voulez d’une chose et son contraire », a réagi l’ancien député à l’Assemblée Nationale

Boubacar Siddighy Diallo soutien que pour avoir un Etat normal, il n’est pas question de faire du laxisme dans la gestion financière : « Si nous voulons avoir un état qui ne soit pas laxiste qui ne soit où il n’y a pas d’impunité ou la gabegie n’est pas encouragée par le silence des dirigeants alors, il faut que tous les fonctionnaires soient soumis à un contrôle à une réédition des comptes si cela peut encore enfanter des critiques ça veut dire qu’on n’est même pas prêt à aller dans le sens de ce que nous réclamons tous les jours alors, il faut que les gens arrêtent sinon ça ne sert à rien », a indiqué le présent de l’UMP ce mardi 24 octobre 2023

Bintou Fofana