Le ministre de la Justice et des droits de l’Homme a procédé ce mercredi au lancement de la deuxième phase de renforcement des capacités des journalistes en vue de la couverture du procès des massacres du 28 septembre 2009.
Au cours de cette rencontre, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a touché la question liée aux restrictions que certains médias traversent actuellement.
Pour Alphonse Charles Wright, certains médias cherchent à être un groupe de pression pour le gouvernement et selon lui, »ça n’a pas de sens ».« Les gens m’interpellent par-ci par-là, le ministre des Droits de l’Homme ne dit rien, on est malmené, on va se parler un peu. On va laver le linge sale entre nous parce que chacun veut être aujourd’hui un groupe de pression pour le gouvernement et cela n’a pas de sens. Entre nous chacun a un rôle, c’est comme la main, si je coupe la main, comment je pourrai l’utiliser pour d’autres fins ? C’est un tout. Mais si la main prend chaque fois pour dire qu’il faut casser la tête, il serait mieux de dire à la main, la main ne doit pas aller casser la tête, ce n’est pas normal. Je vous demande beaucoup plus de responsabilités. Je sais qu’il y a des gens qui travaillent hyper bien et qui ont révolutionné le monde des médias. » a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le garde des sceaux a laissé entendre qu’il ne cessera jamais de dire ce qu’il pense, quitte aux uns et aux autres d’aller raconter autre chose sur lui.
« Et je suis très fière de vous honnêtement, moi, je le dis sans langue de bois, parce que quand ça ne va pas, je vous regarde droit dans les yeux et je vous dis ce que je pense et vous me connaissez pour ça. Quitte à vous après ici d’aller faire table ronde autour de sa surfer surtout qu’il a dit ça. Vous savez que moi, c’est la cadette de mes soucis. Parce que ce que je dois dire et qui soit de la vérité, je dois vous le dire parce que si on ne peut pas rappeler à un homme sa responsabilité quand le risque de son activité va avoir un impact sur le social, je crois que si ça tirait un peu partout, on n’allait pas être là aujourd’hui, vous conviendrez avec moi », a fait comprendre le ministre de la Justice.
Enfin, il a invité les hommes de médias à plus de responsabilité dans le traitement des informations censées être diffusées dans les médias.
« La justice, parfois, c’est une maison qui vous est étrangère, demandez des acteurs qui l’animent pour qu’on vous guide. Et que l’information qui doit être diffusée soit une information traitée, une information authentique, cela évite tout ce que nous pouvons avoir comme conséquence sur le plan social », a indiqué le garde des sceaux aux hommes de médias.
Sam Bantignel