Le vice-président de l’UFDG, Fodé Oussou Fofana, a vivement réclamé samedi dernier, aux autorités de la transition la publication de la liste officielle des cadres ayant utilisé de faux diplômes. C’était au cours l’assemblée générale hebdomadaire du parti de Cellou Dalein Diallo, qui s’est tenue au siège du quartier Minière dans la commune de Dixinn,
Cette demande intervient suite à un rapport récemment remis au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, par l’Inspection Générale de l’Etat (IGE).
Selon ce rapport, sur les 1004 diplômes soumis à l’IGE pour authentification, 960 diplômes et attestations ont pu être authentifiés, tandis que 44 autres n’ont pas pu être vérifiés faute de localisation des entités de délivrance.
Parmi les diplômes authentifiés, 614 étaient conformes, tandis que 346 étaient considérés comme non conformes, ce qui représente un taux de 36% de diplômes falsifiés. De plus, l’IGE a relevé des différences de mentions entre les structures de délivrance des diplômes et attestations, et a noté que la plupart des documents contrôlés étaient légalisés par les greffiers des cours et tribunaux.
Les résultats de l’IGE ont profondément irrité Fodé Oussou Fofana, qui appelle à dénoncer les cadres détenteurs de faux diplômes. Il souligne que la falsification des diplômes ne concerne pas uniquement la période du CNRD (Comité National pour le Rassemblement et le Développement) mais également l’administration d’Alpha Condé. Il demande donc que les responsables de ces fraudes soient dénoncés, car l’État est une continuité.
Face à cette situation, Fodé Oussou Fofana promet de continuer à dénoncer ces fraudes massives au sein de l’administration publique. Il insiste sur la nécessité de rendre publique la liste des fraudeurs afin de prévenir de telles pratiques à l’avenir.
Il affirme que tant que cette liste ne sera pas publiée, il évoquera régulièrement la question des faux diplômes lors de ses prises de parole.
La falsification des diplômes, attestations et certificats constitue une pratique préjudiciable en Guinée, et ce phénomène est malheureusement parfois facilité par la complicité d’agents censés lutter contre cette pratique répréhensible par la loi.
Ibrahima Sory Soumah