La Suédoise de 16 ans doit intervenir aujourd’hui à l’Assemblée nationale. Mais qui est vraiment cette jeune lycéenne controversée ?
Pour Greta Thunberg, tout commence un vendredi. Le 20 août 2018, la jeune lycéenne sèche les cours et part mettre en place un piquet de grève devant le Riskgad, le parlement suédois. Du haut de ses 15 ans, c’est sa manière de s’engager dans la lutte contre le réchauffement climatique. Debout ou assise sur une natte de camping, elle tient entre ses mains une pancarte. Sur le morceau de carton, des inscriptions appellent à une « grève de l’école, pour le climat ». Elle revient inlassablement, chaque fin de semaine, pour manifester.
Les journaux locaux puis internationaux s’intéressent vite à la petite militante. Sa notoriété grandissante lui ouvre les portes de la COP 24 à Katowice (Pologne), conférence durant laquelle elle délivre un discours aussi calme que percutant. Puis vient le forum économique mondial de Davos, en Suisse, où la Suédoise appuie une fois de plus sur l’urgence climatique. « Les adultes ne cessent de dire : ‘Nous avons le devoir de donner de l’espoir aux jeunes.’ Mais je ne veux pas de votre espoir. Je ne veux pas que vous espériez, je veux que vous paniquiez », déclare-t-elle devant un parterre de businessmen et de politiques sidérés. Pour pouvoir s’exprimer en Suisse, sans trahir ses convictions, la lycéenne, qui proscrit l’avion, aura fait 32 heures de train depuis chez elle.
De conférences en conférences, de jours de grèves en jours de grève, Greta Thunberg se constitue un solide socle de sympathisants. Le personnage fascine une partie de la population, des scientifiques aux militants écologistes. Grâce à une candidature impulsée par 3 députés norvégiens, l’adolescente est même en lice pour le prix Nobel de la paix 2019.
Son sérieux et son mutisme, qu’elle hérite du syndrome d’Asperger qu’on lui a diagnostiqué il y a quelques années, ainsi que ses idées fortes lui valent aussi bon nombre de détracteurs. Il n’y a qu’à observer la volée de bois vert que provoque son discours attendu mardi 23 juillet 2019, à l’Assemblée nationale française. Certains l’accusent d’être manipulée par des lobbies écologistes, qui l’auraient programmée dès le départ à devenir le personnage médiatique qu’elle est aujourd’hui. D’autres lui reprochent de gagner de l’argent grâce à son engagement en faveur du climat. Consciente de ces critiques l’adolescente ne dévie pas pour autant de sa ligne de conduite. « Ils ont plus peur de moi que du vrai problème », a-t-elle récemment déclaré.
Source: RTL