Putsch manqué contre Doumbouya : Sur RFI Cellou Dalein doute de la véracité de cette information

Les auteurs d’un putsch qui aurait été avorté il y a plusieurs mois ont été présentés à la télévision nationale le 2 janvier 2024. Cependant, ce reportage de de plusieurs minutes qui explique les détails sur l’opération échouée a suscité des doutes chez de nombreux téléspectateurs, quant à sa crédibilité et même à la véracité des informations présentées.

En exil depuis plus de deux ans, Cellou Dalein Diallo a réagi ce jeudi 4 janvier 2024 sur la situation sociopolitique dans le pays mais également sur ce putsch avorté. Pour le leader de l’UFDG qui était l’invité de la Radio au RFI, il a déclaré que rien ne prouve la volonté des autorités de quitter au pouvoir au-delà du délai accordé par la CEDEAO ;

« Je pense qu’on est en train d’assassiner la liberté de la presse . Je vois ce qui se passe, on a coupé Internet, on a coupé les principales radios. J’ai des doutes ; personnellement, je ne sens aucune volonté politique de rétrocéder le pouvoir aux civils. On n’a pas de fichier électoral, pas de code électoral, pas d’opérateurs techniques, on n’a pas de découpage, tout ce qui concourt à l’organisation des élections, rien n’a été fait encore.  Comment peut-on dans 12 mois réaliser tout cela et rendre le pouvoir aux civils le 1er janvier 2025, c’est impossible », a-t-il lancé ce jeudi au cours de son intervention sur RFI.

Par ailleurs, Cellou Dalein Diallo a aussi réagi par rapport à la diffusion d’un reportage à la télévision nationale, dans lequel on évoque un coup d’État avorté, dont Abdoulaye Cissé est présenté comme le cerveau de l’opération.

Pour l’ancien Premier ministre, ce sont des pratiques du régime de Sékou Touré, le père de l’indépendance guinéenne, et qui était un adepte des complots fictifs.

« De 1970 à 1971, moi, j’étais encore à l’université, j’ai vu ces jeunes femmes, ces militaires reconnaître avoir comploté, solliciter l’indulgence du président de la République pour remercier pour sa clémence. Il ne manquait plus que l’ardoise sur laquelle étaient inscrits leurs noms », a-t-il lancé.

Mamadou Samba Barry