Le procès de l’ancien ministre des Postes et télécommunications Oyé Guilavogui s’est poursuivi ce mercredi 18 octobre 2023 devant la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
À l’ouverture de l’audience, il a été constaté le retour, des avocats de l’ancien ministre des postes et télécommunications et également de l’Environnement du régime déchu, Oyé Guilavogui qui s’étaient retirés de la procédure depuis le mois de juin dernier.
Prenant la parole, le juge Alhassane Mabinty Camara a rappelé d’abord qu’il y avait eu renvoi pour ce mercredi 18 octobre pour la commission d’office d’avocats à l’ancien ministre des Postes et télécommunications. Il a ensuite donner la parole aux différentes parties pour leurs réactions.
Dans sa communication, le parquet représenté par M. Moustapha Mariama Diallo s’est d’abord réjoui du retour des avocats en charge de la défense de l’ancien ministre de l’Environnement. Le procureur, Moustapha Mariama Diallo, a ainsi sollicité un nouveau renvoi pour permettre au dernier témoin dans ce dossier de comparaître.
Du côté de la partie civile, même son de cloche. L’avocat a invité le tribunal à renvoyer le dossier à huitaine pour permettre le témoin qui est absent à l’audience de ce jour de comparaitre.
Quant aux avocats de la défense qui ont fait leur retour dans ce dossier après s’être retiré dans la procédure, se sont opposés à un éventuel renvoi dans cette affaire.
Me Salifou Béavogui a indiqué devant le tribunal que son client est arrêté sans preuve depuis le 6 avril 2022. En application de l’article 471, l’homme en robe noir a invité le président du tribunal à refuser de suivre le parquet et la partie civile dans leurs démarches.
Les avocats de la défense ont par la suite demandé au tribunal d’accorder une liberté provisoire à leur client en attendant la prochaine audience.
Le parquet s’est opposé à cette demande, estimant que la défense n’est animé que par une mauvaise foi dans ce dossier.
Parlant de la mise en liberté provisoire sollicité par la défense, le ministre public a estimé que cette demande est fantaisiste et dilatoire. Poursuivant, le procureur a fait comprendre au président du tribunal, que nous sommes dans une procédure où le prévenu risque jusqu’à trois (3) ans de prison ferme. Donc, il est inadmissible de lui accorder une liberté provisoire.
Le juge audiencier Alhassane Mabinty Camara a décidé de renvoyer l’affaire au 25 octobre prochain pour demander à la banque centrale sur l’utilisation des 50 millions de dollars. Mais également pour la présence du dernier témoin dans le dossier et il a mis la mise en liberté provisoire de l’ancien ministre Oyé Guilavogui en suspension jusqu’à cette date pour décision être rendue.
L’ancien ministre Oyé Guilavogui est accusé de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, portant sur la relance de la société de téléphonie mobile SOTELGUI, financée par la banque chinoise China Exim Bank à hauteur 50 millions de dollars américains.