Procès 28 septembre : un avocat accuse la France et Alpha Condé d’être derrière les ennuis de Dadis

Poursuite ce mardi 18 juin 2024 des plaidoiries des avocats chargés de la défense du capitaine Moussa Dadis Camara au Tribunal criminel de Dixinn.

Pour cette reprise, c’est toujours Me Jocamey Haba, un des avocats de Moussa Dadis Camara  qui a la parole pour la suite de sa plaidoirie. Dans sa communication, l’avocat a laissé entendre que son client, le capitaine Dadis n’a rien à voir avec les infractions commises au stade du 28 septembre.

À en croire l’homme en robe noire, l’ancien président de la transition est victime d’un complot international qui avait pour seul objectif de l’écarter du pouvoir. Il est même allé jusqu’à accuser la France qui, pour lui, serait derrière les ennuis de son client.

« Ce complot est le fruit de la coopération militaire française. Il y avait des exécutants qui se trouvaient dans le pays. Certains militaires du Bataillon autonome de la sécurité présidentielle du feu général Lansana Conté, qui sont au camp Koundara, actuel camp Makambo. Ce corps a donc été entraîné, encadré et équipé par les Français qui ont inculqué toutes les normes de conduite aux hommes qui étaient les leurs, sous le règne du feu général Lansana Conté. C’est de ce camp que les personnes sont arrivées du stade du 28 septembre », a accusé Me Haba.

Plus loin, il a pointé un doigt accusateur à l’ancien président Français Sarkozy, Alpha Condé et Sékouba Konaté d’avoir commandités ce qui s’est passé au stade.

 « Le 1er commanditaire était le président Alpha Condé, il était membre d’organisation, il est celui qui avait choisi la date du 28 septembre. Mais il a trahi les autres en quittant le pays sachant ce qui allait se passer. Nous le savons tous que c’est à lui le massacre a profité. L’autre élément du complot c’est Bernard Kouchner, alors ministre des affaires étrangères français. Ils avaient tout mis en place pour permettre à Alpha Condé de prendre le pouvoir. Il y avait aussi le président français au moment des faits, Nicolas Sarkozy. Il y avait l’ambassadeur de France en Guinée, au moment des faits, il est celui qui avait menacé les partis politiques du retrait de soutien de la France s’ils ne sortaient pas le 28 septembre 2009. Il y a aussi l’Union européenne (UE) et la communauté internationale qui étaient dans le complot contre Dadis », a fait comprendre Me Jocamey Haba

À suivre…

 

Bintou Fofana