De nombreuses victimes des douloureux évènements du 28 septembre 2009, au stade de Conakry, continuent à lutter encore contre les séquelles laissées par les agents des services de maintien d’ordre ce jour. Contrairement aux autres victimes qui ont témoigné à huis-clos, Fatoumata Barry, âgée de 43 ans aujourd’hui, a préféré livrer sa part de vérité à visage découvert ce mercredi 15 mars 2023, au tribunal criminel de Dixinn, qui juge l’affaire.
C’est à travers des mots forts que cette dame s’est exprimée devant la barre, « certains disaient hautement qu’ils vont nous tuer tous. Soudainement, un d’entre eux a sorti un couteau et a déchiré mon pantalon, je portais un dessous bleu ce jour, et ils ont déchiré ça aussi, puis ils m’ont déshabillée. Ils ont mis leurs mains dans mon sexe. Ils abusé de moi avec leurs matraques en disant que je suis une belle femme donc, ils vont me bai*ser. Pire, Ils ont même uriné sur mon corps » raconte la victime.
L’audience publique du massacre de plus de 150 guinéens, entre autres, se poursuit.