Procès 28 septembre : Dadis Camara lâche des mots durs contre un avocat de la partie civile, le président obligé d’intervenir

Les plaidoiries de la partie civile dans le procès des massacres du 28 septembre se sont poursuivies ce lundi 20 mai 2024 devant le Tribunal criminel de Dixinn.

Lors de la présentation de sa plaidoirie, Me Kabinet Kourala Keïta a longuement abordé la question liée à la tentative d’évasion du capitaine Dadis  Camara à la maison centrale de Conakry.

L’avocat a déclaré que le procureur doit requérir les circonstances aggravantes contre Dadis pour plusieurs raisons.

‘’ La première, les faits qui sont mis à sa charge qu’on connait la concordance, la constance, il les a tous nié. Pire, le président a tenté de s’évader, mais M. le président c’est inacceptable, un président qui cherche à s’évader ! C’est inacceptable. Mais est-ce que le président connait le sens de l’évasion ? C’est de se soustraire à la justice de son pays, c’est de se soustraire à la rigueur de la loi, c’est de se soustraire à sa responsabilité, c’est de fuir sa responsabilité. C’est extraordinaire ‘’ , a expliqué  Me Kabinet Kourala Keïta

Des propos qui ont mis l’ancien président de la transition dans tous ses nerfs. Pour lui l’avocat a une haine contre sa personne.

‘’ Vous avez la haine ! Vous n’êtes pas des spécialistes ! On est dans un cas spécial, vous n’allez pas vous arrêter ici dire, des paroles insensées. C’est une exagération. Même si on a la sagesse, mais il y a des comportements qu’on ne peut pas accepter. On ne vit qu’une seule fois, la dignité d’un homme est très chère. Vous ne pouvez pas vous arrêter, dire des paroles insensées. C’est insensé ce que vous dites ‘’ , s’est emporté le capitaine Dadis

Et l’avocat poursuit : « C’est la vérité ! »

Le capitaine Moussa Dadis Camara, ré-enchérit

‘’Regardez moi ça, vous étiez là-bas ? C’est insensé. »

Finalement, le président Ibrahima Sory 2 Tounkara a été obligé d’intervenir afin de ramener le capitaine Dadis à la raison.

‘’ Monsieur Camara quand vous dépassez ses bornes, le tribunal sera obligé d’intervenir. Qu’est-ce que cela veut dire? ‘’ s’est interrogé le président.

Adama Bah